Il existe trois cas d’avortement en élevage ruminant :
- lors de l’expulsion du fœtus ;
- en cas de naissance d’un veau mort ;
- lors de la mort d’un nouveau-né dans les 12 heures suivant la naissance en général.
Des réflexes à adopter
Certaines des maladies provoquant des avortements chez les ruminants d’élevage sont contagieuses et parfois également transmissibles à l’homme. Afin de préserver la santé de l’éleveur, de sa famille et de son troupeau, quelques précautions sont à prendre lorsqu’un cas se présente :- appeler son vétérinaire sanitaire : la déclaration des avortements est obligatoire dans le cadre de la surveillance brucellose ;
- isoler la femelle qui a avorté pour limiter la contagion et conserver les produits de l'avortement à l'écart des autres animaux (chiens…) en attendant la visite du vétérinaire qui effectuera les prélèvements. La finalité des prélèvements est d’améliorer la connaissance des causes infectieuses des avortements.
Ce qui permet à terme d’adapter les mesures de diagnostic, de prévention, et de lutte contre ces maladies. Mais pour que cela soit possible et efficace, il est nécessaire d’harmoniser au niveau national les démarches d’investigation lors d’avortements répétés chez les bovins. Sur la base de travaux menés initialement au sein de l’UMT Santé des bovins, un groupe de travail coordonné par GDS France a permis d’aboutir à la rédaction d‘un guide recensant échantillonnage, tests et interprétation à mettre en œuvre au travers de l’observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants (Oscar).
Oscar est un dispositif qui vise à recueillir et valoriser les résultats de diagnostic différentiel des avortements entrepris selon des protocoles optimisés et standardisés. Il regroupe l’ensemble des informations relatives à cette thématique pour les différents acteurs concernés, aussi bien les éleveurs que les vétérinaires. De nouveaux documents y sont déposés régulièrement afin d’améliorer sans cesse les connaissances des causes infectieuses des avortements.