Du soja importé garanti « zéro déforestation » à l’horizon 2025

Les entreprises françaises de la nutrition animale s'engagent à importer du soja plus durable. CP : Happyculteur/Adobe Stock
Les entreprises de la nutrition animale se mobilisent face à l’enjeu protéines. Le 1er octobre dernier, à l’occasion d’un point presse, elles ont annoncé s’engager pour un approvisionnement en soja brésilien exclusivement issu d’une production sans déforestation d’ici 2025.

« Les protéines sont un enjeu fort pour les industries de la nutrition animale », a rappelé François Cholat, président du SNIA, lors du point presse.

80 % des produits qui entrent dans la composition des recettes sont d’origine française. Parmi les matières premières importées, figure en première ligne le soja, qui reste la première protéine utilisée en France en alimentation. En 2018, les entreprises françaises ont incorporé 2,3 Mt de soja, dont 400 000 tonnes produites en France, soit 250 000 tonnes tourteaux.

« Même si la part de soja importé tend à diminuer, nous importons 46 % du soja dont nous avons besoin, contre 66 % en moyenne pour les autres pays européens. La France n’est pas en retard », affirme Philippe Manry, directeur général du groupe Sanders et vice-président du SNIA.

La durabilité de la filière soja brésilien est un axe de travail fort pour le secteur de l'alimentation animale. En 2018, les entreprises de la nutrition animale signataires de la charte Duralim se sont engagées à garantir la durabilité de leurs approvisionnements en matières premières produites en France et importées.

« Les objectifs fixés sont de "zéro déforestation" à horizon 2025 et de "zéro conversion d’écosystèmes naturels" à horizon 2030 », précise Philippe Manry.

Le SNIA, en partenariat avec le Céréopa, va calculer l’empreinte soja dans les aliments pour six filières animales clés et évaluer le surcoût économique à prévoir pour différents niveaux de garantie de durabilité.

« Il ne faut pas se le cacher, l’approvisionnement durable en soja va entraîner un surcoût pour la filière », souligne Pascal Pringault, directeur des activités RGT plateau central et vice-président du SNIA.

Soutenir les cultures locales de protéines

« Notre ambition est aussi de renforcer l’autonomie alimentaire des élevages français et européens en augmentant la disponibilité des matières premières végétales produites en France et dans l'Union européenne, en assurant la compétitivité de ces cultures végétales », poursuit Philippe Manry.

Le SNIA attend du plan protéines annoncé dans celui de relance le maintien d’une production d’oléagineux compétitive, le renforcement de la part de protéines fournies par les céréales et le soutien à la culture des protéagineux. « Il faut une approche territoriale », appuie Pascal Pringault. De son côté, le SNIA s’engage à investir dans des outils industriels adaptés à ces nouvelles sources de protéines.

Le SNIA a par ailleurs engagé une démarche de responsabilité sociétale, à travers le projet Respons, qui vise à développer la démarche, à faire le lien avec les démarches de responsabilité sociétale des autres filières, et à accompagner les adhérents dans la mise en place d’une démarche interne de RSE.

« La nutrition animale contribue activement au développement durable de l’élevage français, à l’interface entre les productions végétales et animales. Notre mission est de bien nourrir les hommes avec des produits de qualité. La volonté de tous est que le soja non déforesté devienne le standard », conclut Pascal Pringault.

Santé - Alimentation

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