Pour ne pas perdre d'amidon dans les bouses, les scientifiques recommandent que plus de 70 % des grains soient éclatés en des morceaux de taille inférieure à 4,75 mm.
« Il y a cinq ans on commençait à parler éclatage des grains sans pouvoir le mesurer sur le terrain », rappelle Philippe Legendre, vice-président d'Elvup.
Des différences variétales marquées
En 2020, Elvup a comparé 23 variétés de maïs : des variétés cornées, des cornées dentées, dentées et dentées farineux, avec des précocités allant de 250 à 300 d’indice. Elles ont toutes été récoltées avec une Krone BIG X 780 réglée à 14 mm de longueur de coupe, un éclateur avec un différentiel de vitesse de 40 % et un écartement de 1 mm.La société a relevé plus de 20 points d’écart sur les résultats d’IFG.
« Deux blocs se sont comportés différemment, conséquence de la différence de ressource hydrique en haut et en bas de la parcelle », précise Olivier Raux, nutritionniste référent chez Elvup
En revanche, l’essai 2019 avait mis en évidence des différences non négligeables entre variétés. Ce que confirme le comparatif 2019/2020 entre les neuf variétés communes aux deux essais.
« Certaines variétés sont plus difficiles à éclater que d’autres. »
L’éclateur, premier élément de vigilance
La durée de fermentation ne doit pas être négligée. Mais le premier élément de vigilance reste l’éclateur.« Le défi 2018 avait mis en évidence l’effet marqué de l’éclateur – plus il est serré mieux c’est – et du différentiel de vitesse entre les deux rouleaux. L’éclateur doit avoir un bon potentiel à éclater. Il doit aussi être bien réglé. Il est important de vérifier régulièrement le travail de l’ensileuse sur l’ensemble de la journée », insiste Olivier Raux.
« On a réussi à sensibiliser les éleveurs sur cette question de l’éclatage des grains. Comme on le répète souvent, sans mesure pas de gestion L’enjeu est de 5 à 10 000 euros pour une exploitation moyenne », conclut Philippe Legendre.