Chez nos voisins allemands, le cheptel de jeunes bovins (JB) continue de baisser pour les bovins mâles de 1 à 2 ans (-2,7% en décembre). En revanche, les JB de 8 à 12 mois enregistrent une faible croissance de +1,3% en décembre 2021.
Face à une offre plutôt faible, les prix poursuivent leur hausse. En ce début d’année, en semaine 6 (du 7 au 13 février), le JB U s’affichait à 5,05 €/kg de carcasse, soit une hausse de 27% comparé à 2021 et de 37% par rapport à 2020. Les autres types de JB ne sont pas en restes puisque le JB R s’affiche à 5,01 €/kg (+27%/2021 et +38%/2020) et le JB O à 4,67 €/kg (+33%/2021 et +41%/2020).
« D’après l’indicateur hebdomadaire d’abattages, le nombre de taurillons abattus sur les 6 premières semaines de l’année était en très fort recul par rapport aux années précédentes : -9%/2021 et -13%/2020 », indique l’Institut de l’élevage.
Une hausse du cheptel de JB en Pologne
Un peu plus à l’est de l’Allemagne, en Pologne, le JB continue sa progression. Avec un cheptel de bovins mâles de 1 à 2 ans en hausse de 6% en décembre 2021 par rapport à 2020, le type R reste minoritaire. Par conséquent, depuis le début de l’année, le JB O s’affiche aux alentours de 4,30 €/kg (+36%/2021 et +44%/2020) et le JB R atteint 4,50 €/kg soit une hausse de 36% par rapport à 2021 et de 46% par rapport à 2020.Les cours italiens progressent
Partons maintenant plus au sud : en Italie.En ce début d’année, en semaine 4 (du 24 au 30 janvier), « la cotation du JB mâle charolais sur la bourse de Padoue a encore gagné 9 centimes en 4 semaines pour atteindre 3,02 €/kg vif en 2e semaine de février (+24%/2021 et +15%/2020). Celle du mâle limousin a gagné 6 centimes à 3,14 €/kg vif (+13%/2021 et +12%/2020) », dévoile l'Institut de l'élevage.
Une hausse de la cotation en Espagne aussi
En Espagne également les cours continuent de progresser pour les JB. En semaine 5 (du 31 janvier au 6 février), le JB U s’affichait à 4,52 €/kg de carcasse (+23%/2021 et +19%/2020). Le JB R est aussi en hausse et atteint les 4,46 €/kg, soit une hausse de 26% par rapport à 2021.La vache O prend 47 centimes en 6 semaines en Allemagne
En Allemagne, la tendance est la même pour les cotations des vaches. Face à une consommation de viande bovine en baisse de 3,7% en 2021 par rapport à 2020 mais une offre limitée en gros bovins et vaches de réformes, la vache de type O a pris 47 centimes sur les 6 premières semaines de l’année. En semaine 6, elle s’établissait à 4,03 €/kg de carcasse soit une hausse de 46% en comparaison avec 2021 et de 47% par rapport à 2020.Des abattages en hausse en Pologne
En Pologne, les vaches suivent les mêmes tendances que les JB. Les abattages en 2021 ont retrouvé les niveaux de 2019. Début 2022, les cours se maintiennent.« En semaine 5 (du 31 janvier au 6 février), la cotation polonaise de la vache O atteignait 3,79 €/kg de carcasse (+52%/2021 ; +48%/2020). C’est 17 centimes (+5%) de plus depuis le début de l’année », chiffre l’Institut de l’élevage.
Une offre qui se raréfie aux Pays-Bas
Aux Pays-Bas, la tendance est la même avec une diminution des abattages en début d’année, -20% par rapport à 2021. Face à l’offre qui se fait de plus en plus rare, les cours de la vache O sont en progression de 59% par rapport à 2021, en semaine 5. Ainsi, elle s’affiche à 4,10 €/kg de carcasse soit une hausse de 20 centimes depuis le début de l’année.Irlande et Royaume-Uni : même tendance
Outre-Manche, les cours s’apprécient également. En Irlande, en semaine 5, la vache O s’établissait à 3,61 €/kg de carcasse soit +19% de plus qu’en 2021 à la même période. Au Royaume-Uni, à la même période, la vache O s’affichait à 3,51 €/kg soit une hausse de 11% par rapport à 2021 et de 19% par rapport à 2020.« À l’inverse, depuis le début d’année, les cotations des animaux jeunes (« prime cattle ») se sont érodées, en lien avec une offre un peu plus abondante en Écosse. En semaine 5, les cotations de la génisse R3 et du bœuf R3 plafonnaient toutes deux à 4,13 £/kg de carcasse (+8%/2021 et +21%/2020), soit 4,91 €/kg de carcasse, un niveau historiquement élevé », reconnaît l’Institut de l’élevage.
