À l’automne dernier, un comité multidisciplinaire dédié à la fièvre Q a été constitué, dans l’objectif d’établir et de promouvoir des recommandations concertées pour diagnostiquer et maîtriser cette maladie complexe.
La fièvre Q ou coxiellose, est une maladie de répartition mondiale, causée par une bactérie, Coxiella burnetii. Elle touche les bovins, mais aussi les ovins et les caprins, les chats, les chiens, les lapins, les oiseaux, les arthropodes... La fièvre Q est transmissible à l’homme, particulièrement dangereuse chez les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes.
« La maîtrise de cette maladie répond à la fois à des enjeux de santé animale, de santé publique, et à des enjeux économiques pour la filière laitière », synthétise Raphaël Guatteo, professeur en médecine bovine à Oniris, enseignant chercheur en épidémiologie, et président du Comité fièvre Q nouvellement créé.
Longtemps méconnue
Mais commençons peut-être par dévoiler l’origine de ce nom : la lettre «Q» (comme «query» en anglais pour question) vient tout simplement du fait que son origine a longtemps été inconnue !
Mobilisés depuis plusieurs années dans la recherche et dans la lutte contre la fièvre Q, les experts qui composent le comité déclarent partager les mêmes constats : sur le terrain, un déficit de connaissances sur la maladie et ses conséquences ; une probable sous-estimation de la prévalence en relation avec des défauts de diagnostic, aussi bien chez l’animal que chez l’homme, des mesures de maîtrise hétérogènes et d’application variables.
Le nouveau comité a pour objectif « de contribuer à enrichir l’état des connaissances sur la fièvre Q, de sensibiliser les publics professionnels et de favoriser leur accès à des recommandations concertées en matière de diagnostic et de maîtrise de cette maladie complexe ».
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