Impliquer les citoyens dans l'installation

Thomas Diemer, président des Jeunes agriculteurs et Florian Breton, fondateur de Miimosa. Photo : N. Tiers/Pixel image
À l'occasion du Sommet de l'élevage, le syndicat Jeunes agriculteurs a signé un partenariat de 3 ans avec la plateforme de financement participatif Miimosa. L'objectif est de renforcer la communication au sein du réseau Jeunes agriculteurs sur l'existence de Miimosa en tant que moyen de financement complémentaire des projets d'installation.

Thomas Diemer, président de Jeunes agriculteurs, explique :

Il s'agit d'une solution de financement complémentaire à ce qui existe déjà, sachant que le financement des projets d'installation est souvent un frein.

Lancée en novembre 2014, Miimosa a déjà collecté 375 000 euros pour 90 porteurs de projets, dont 55% ont moins de 40 ans. Les objectifs pour l'année 2015 devraient être dépassés avec au final 550 000 euros pour 130 porteurs de projets. 35% de ces projets concernent l'élevage. Dans de nombreux cas, les projets comportent un volet de transformation de la production ou de développement de filières courtes. Le fondateur de Miimosa, Florian Breton, précise :

Le montant de financement des projets est en moyenne de 6500 euros, et la participation des internautes est en moyenne de 110 euros/personne : ces chiffres sont le double de ce que l'on observe dans le financement participatif en général.

Les perspectives pour 2016 sont très optimistes : 2,5 millions d'euros pour 700 porteurs de projets. Pour accompagner ces porteurs de projets, Miimosa a fait une levée de fonds afin de faire passer son équipe de 4 à 12 personnes.

Se créer un marché

Outre les ressources financières mobilisées pour soutenir l'installation et le développement de projets en agriculture, la plateforme de financement participatif est un moyen de rétablir le lien entre la société et l'agriculture, sachant que 60% du trafic concerne des personnes de moins de 35 ans. Thomas Diemer :

Durant la mobilisation agricole de l'été dernier, il y a eu des appels pour "manger français". C'est en impliquant davantage et directement nos concitoyens que nous sortirons de la crise. C'est aussi un moyen de montrer l'évolution de notre agriculture.

Via Miimosa, un éleveur laitier bio de Corrèze en AOC Cantal a par exemple réussi à mobiliser 22 000 euros pour agrandir sa stabulation. Les contreparties qu'il proposait en échange étaient des produits transformés, mais aussi des expériences à la ferme, comme des séjours en cabanes par exemple. Florian Breton en est convaincu :

Passer par le financement participatif est un moyen de se créer un réseau d'ambassadeurs et un marché. Ceux qui financent un projet sont d'abord le cercle intime, la famille, les amis, pour 40%. Puis un deuxième cercle est constitué des réseaux de ces proches, pour 30%. Enfin, un troisième cercle regroupe des personnes inconnues du porteur de projet, pour 30% également.

D'après le fondateur de Miimosa, ce troisième cercle est plus regardant sur les projets et plus sensible aux contreparties proposées. Pour le fidéliser, il peut être intéressant de se positionner comme un acteur de tourisme à la ferme.

Ces financeurs qui ne connaissent pas directement le porteur de projet peuvent être intéressés par un séjour à la ferme afin de voir concrètement en quoi consiste le projet.

Voir aussi :
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