Infections respiratoires : « Le microbe n’est rien, le terrain est tout »

Les charolais sont moins sensibles aux infections respiratoires que les limousins ou les blonds d’Aquitaine. © C.Lamy-Grandidier/Pixel Image
Si au départ des infections respiratoires il y a des agents pathogènes, certains facteurs les aggravent et altèrent la réponse immunitaire des animaux. Il est important de les prendre en considération.  
 

« Toute infection résulte de la conjonction entre un ou plusieurs agents pathogènes, pour certains présents naturellement dans les élevages, et de facteurs de risques, explique Boris Boubet, vétérinaire et directeur du GDS de la Creuse. En maîtrisant ces facteurs de risques, on peut limiter la survenue des infections. »

Pour résumer cette affirmation, le vétérinaire cite Antoine Béchamp, médecin du XIXe siècle : « Le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Alors, quels sont ces facteurs de risques ? D’abord, l’âge des animaux à l’arrivée dans l’atelier d’engraissement :

« Plus les animaux sont jeunes, et plus il y a de risques, car leur système immunitaire n’est pas encore bien développé », commente Boris Boubet.

Ainsi, si les broutards arrivent avant six mois, le risque est élevé, alors qu’après dix mois, il devient faible. Leur race joue aussi un rôle : les blonds d’Aquitaine sont plus sensibles que les limousins qui le sont plus que les charolais. Et au sein d’une même race, la conformation entre en jeu :

« Il faut savoir que les bovins ont des poumons sous-développés par rapport à leur taille. À titre de comparaison, les poumons d’un cheval sont quatre fois plus gros. Alors, plus les animaux sont conformés, plus ils ont de muscles à alimenter avec ces petits poumons, et plus le risque est élevé », indique le vétérinaire.

Outre le type d’animaux et leur âge, le délai entre leur sevrage et leur mise en lots est également important : plus il est court, plus le risque est élevé.

« En effet, lorsque les veaux sont tout juste sevrés, ils ne sont pas encore habitués aux rations riches. Ceci peut constituer un facteur de stress à l’arrivée en atelier d’engraissement, et ce d’autant plus que la ration est riche et que la période de transition alimentaire est courte. Plus les animaux sont stressés, plus ils risquent de tomber malades, car le stress déclenche la production de cortisol, une hormone qui, lorsqu’elle est présente en trop grande quantité dans l’organisme, dégrade le fonctionnement du système immunitaire », révèle Boris Boubet.



L'article complet est à retrouver dans le numéro 739 de Cultivar élevage, novembre-décembre 2021.

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