Interbev dénonce le décalage entre les déclarations politiques et les faits

Pour Interbev, l'accord UE-Mercosur est à contre-courant des engagements pris par la France et l'Europe pour améliorer la qualité et la durabilité de l'alimentation des citoyens. ©C.Lamy-Grandidier/Pixel6TM.
Interbev, l'Interprofession bétail et viande, déplore "une position paradoxale du Gouvernement qui déclare rester toujours opposé « en l'état » à la ratification de l'accord UE-Mercosur mais exclut toute réouverture des négociations de ce dernier qui intégreraient les conditions environnementales et sanitaires qu'il exige par ailleurs", suite du Comité de suivi de la politique commerciale organisée, le 4 février, par le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester, au cours duquel le Gouvernement devait clarifier sa position sur l'accord entre l'UE et le Mercosur.


La réouverture des négociations devait notamment porter sur l'arrêt de la déforestation et le développement de « clauses miroir », permettant d'imposer aux pays du Mercosur les normes de production exigées aux producteurs européens telles que l'interdiction des farines animales dans l'alimentation des bovins, l'interdiction de l'utilisation des antibiotiques comme activateurs de croissance et l'obligation d'une traçabilité individuelle des animaux de leur lieu de naissance à leur lieu d'abattage, sans oublier le bien-être animal et l'environnement.

"Cette « volonté politique » exprimée par le Gouvernement ne se retrouve pas dans les « actes » de la France à Bruxelles, puisque dans le même temps, Franck Riester a exclu toute réouverture des négociations de l'accord visant à intégrer ces exigences dans le texte de l'accord, de manière concrète et contraignante, avant sa ratification", dénonce Interbev.

Un accord à contre-courant

Par ailleurs, alors que le ministre a confirmé également, au cours de cette réunion, le risque accru d'une remise en cause, par la Commission européenne, des règles de ratification de l'accord qui priveraient la France de sa capacité de le bloquer, le Gouvernement ne semble pas faire le choix d'une communication ferme et forte sur ce sujet, auprès des institutions européennes.

Face à ce décalage entre les déclarations politiques et les faits, Interbev est intervenue, à l'occasion de cette réunion, afin de rappeler que les professionnels de la filière viande bovine française ne se satisfaisaient pas de la position exprimée à ce stade par le Gouvernement et continueraient de dénoncer cet accord entre l'UE et le Mercosur.

Il constitue un accord à contre-courant de tous les engagements pris par la France et l'Europe pour améliorer la qualité et la durabilité de l'alimentation proposée aux citoyens d'une part, et répondre à l'enjeu de souveraineté alimentaire de l'UE d'autre part, pointe l'interprofession.

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