Face aux conséquences de l’épidémie de Covid-19, la laiterie a demandé aux éleveurs de réduire les volumes de lait.
« En mars, nous avons produit normalement. En avril, il nous a été demandé de diminuer la production de 2 % et de 3 % pour le mois de mai », explique Olivier Sourdin.
Moins de maïs et d'ensilage d'herbe dans la ration
Afin de répondre à la demande de la laiteire, l’éleveur a joué sur deux leviers : le changement de la ration et le tarissement.« C’est vrai que cette demande n’intervient pas au meilleur moment de l’année, mais nous nous adaptons. Les vaches ont débuté le pâturage le 10 mars dernier, ce n’est pas évident, en pleine pousse de l’herbe et donc en pleine production de lait, de réduire les volumes. »
« Au début du pâturage, j’avais déjà passé la ration de 8 kg de maïs épi à 4 kg, car les vaches compensent avec l’herbe sur pied. Désormais, j’ai arrêté d’en donner, explique l’éleveur. Par ailleurs j’ai aussi diminué la quantité d’ensilage d’herbe en passant de 15 à 8 kg. »
Quid de l'état des vaches ?
En revanche, la suppression du maïs épi pose question :« J’ai un taux de vaches fécondées de 75 %, donc j’ai peu de risques de perdre sur ce critère. Or, le problème c’est qu’en diminuant le maïs et l’ensilage d’herbe, les vaches vont se retrouver avec moins d’énergie, dans un état plus faible d’engraissement et auront plus de difficultés de reproduction. »
Le prix payé reste le même
Concernant le prix payé, en avril, il reste le même à 470 €/1 000 l. En revanche, si l’éleveur dépasse le volume, il sera payé 250 €/1000 l.« Pour le moment il n’y a pas de compensation financière. Il va falloir attendre que les démarches se fassent concernant l’accord passé entre le Cniel et la laiterie. Dans tous les cas, il est important de faire cet effort et d’être solidaires, à la fois ensemble et avec la laiterie, pour ne pas être trop perdants.»