À la suite de l’annulation du Conseil d’État, le 10 mars dernier, d’un décret qui imposait d’indiquer l’origine du lait vendu dans le commerce, le ministre de l’Agriculture a pris la parole afin d’afficher la position de la France sur le sujet.
Il l’affirme : « La décision politique sera toujours au-dessus des intérêts économiques. La difficulté c’est quand la décision politique est confrontée à la parole juridique. La décision qui a été prise par le Conseil d’État n’est pas une disposition prise par la France mais par la Cour de justice de l’Union européenne. »
"Les bras m'en tombent"
Face à la situation il a déclaré « qu'une entreprise, singulièrement une entreprise française, puisse déposer un recours à la Cour de justice de l’Union européenne, pour cacher l'origine des produits au consommateur, et je parle là de l'entreprise Lactalis, objectivement les bras m'en tombent. Mais c’est ce qui s’est passé ».Un amendement dans le cadre de la "convention citoyenne pour le climat"
Le ministre mise alors sur la « convention citoyenne pour le climat » pour rétablir un étiquetage obligatoire.« Dans le cadre du projet de loi, il y aura un amendement que je soutiendrais visant à pouvoir rétablir l’origine du lait a minima, au regard de la cour de justice européenne, pour du lait de l’Union européenne. Le combat est désormais au niveau de l’Europe (…). Le ministre que je suis, soyez-en certain, portera ce combat au niveau de l’Europe. Nos citoyens veulent avoir la transparence sur l’origine. L’origine France est de la création, il faut en être fier et je me battrais pour. »
