La baisse de consommation d'antibiotiques engagée

Le plan Ecoantibio 2017 a permis de réduire l'exposition des animaux aux antibiotiques de 6,1% dès la première année de sa mise en place. Photo : DR.
Les antibiotiques ont pour vocation d’éliminer les bactéries vectrices de pathologies, ou d’empêcher leur prolifération chez l’homme comme chez l’animal. Mais, une utilisation répétée et excessive peut entraîner une diminution de leur efficacité et la sélection d’antibiorésistances chez les microorganismes visés.

Des échecs thérapeutiques chez l’homme ont incité les autorités à veiller à un meilleur usage des antibiotiques afin de réduire les quantités utilisées. Ainsi, le ministère de la Santé a pu mettre en place des campagnes de communication telles que "Les antibiotiques, c’est pas automatique".

Un grand nombre des substances actives utilisées en médecine humaine le sont également en santé animale. Un usage déraisonné des antibiotiques en santé animale pourrait être préjudiciable à terme pour les humains. C’est pour cette raison que le ministère de l’Agriculture a lancé le plan Ecoantibio 2017 en novembre 2011. Il vise à réduire les quantités d’antibiotiques utilisées de 25% avant 2017 au sein de la ferme France.

La France sous la moyenne européenne

Si le plan Ecoantibio 2017 a vu le jour plusieurs années après les premières actions entreprises en médecine humaine, Olivier Debaere, chef du bureau des intrants et de la santé publique en élevage au ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le justifie :

Il ne s’agit pas d’une prise de conscience tardive mais différée. Pour preuve, l’Anses suit l’utilisation des antibiotiques en élevage depuis 1999. Et une chose est sûre, celle-ci a baissé. Entre le début de l’année 2007 et la fin de l’année 2011, la quantité d’antibiotiques administrée aux animaux a baissé de 33 %.

Autre indicateur, l’ALEA (Animal Level of Exposure to Antimicrobials) met en évidence l’exposition des animaux aux antibiotiques. Cet indicateur prend en compte la quantité totale d’antibiotiques administrée et le poids des animaux susceptibles d’en recevoir. Olivier Debaere précise :

Entre 2007 et 2011, l’ALEA français a déjà subi une baisse importante de 11%. Depuis la mise en place du plan Ecoantibio 2017, cet indicateur a encore baissé de 6,1% dès la première année en 2012. Il faut se féliciter de ces premiers résultats qui sont de bons augures pour ce plan quinquennal qui vise une réduction de 25% de cet indicateur. Huit pays sont plus consommateurs d’antibiotiques que l’Hexagone dont l’Allemagne. L’exposition de nos animaux aux antibiotiques reste juste en dessous de la moyenne européenne, mais nous pouvons nous améliorer. Et le plan Ecoantibio va nous y aider. D’ailleurs, nombreux sont les observateurs qui soulignent le côté très structuré et ambitieux de ce plan.


Pour aller plus loin :
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