La définition du nouvel ISU, qui n’avait pas changé depuis une dizaine d’années, a demandé une période de réflexion, qui s’est appuyée sur des modélisations économiques, réalisées en partenariat avec l’Institut de l’élevage, sur le logiciel Osiris. Ainsi, l’impact de choix d’objectifs de sélection sur les systèmes de production a pu être modélisé.
« Trois systèmes types ont été étudiés, pour représenter la variabilité de la race: un système de Côte-D’or, en polyculture-élevage, avec une part importante de maïs, un système d’Aveyron, en 100% herbe et économe en intrants et un système en agriculture biologique, en région Massif central, 100% herbe également. Ces premiers résultats ont permis d’obtenir des recommandations de poids économiques à accorder à chaque caractère dans l’ISU pour maximiser le revenu », détaille Brune génétique services.
Des animaux productifs et robustes
En plus de ces modélisations, le conseil d’administration de l’organisme de sélection a pris en compte les attentes des éleveurs vis-à-vis de leurs animaux. Ainsi, de nouveaux caractères font leur entrée dans l’ISU: facilité de naissance (2,5%), vitesse de traite (3%), longueur des trayons (4%) et musculature (5%).
« Intégrer la longueur des trayons dans l’ISU permettra d’inverser la tendance des trayons qui deviennent trop courts. La musculature, quant à elle, a pour objectif d’afficher clairement le positionnement de la brune comme une race mixte, bien qu’à dominante laitière. L’objectif: obtenir un animal productif et robuste à la fois », explique Brune génétique services.
Travailler sur la musculature devrait également permettre d’améliorer la valorisation bouchère des animaux.
Pour intégrer ces nouveaux caractères, il a fallu diminuer le poids d’autres facteurs dans l’ISU; c’est le cas de la morphologie, qui passe de 15 à 12,5%, de la reproduction, qui passe de 20 à 17%, et de la santé mamelle, qui chute de 20 à 11%. Le facteur production reste stable, perdant seulement 1%, de 40 à 39%.
