La consommation de viande bovine résiste face à l’inflation

La consommation de viande bovine résiste face à l’inflation. © Jukov studio/AdobeStock
Ça n’a échappé à personne, depuis la fin de l’année 2021, l’inflation générale a fait son grand retour en France. L’Institut de l’élevage dresse un bilan de ces effets sur la consommation de viande mais aussi sur la reprise des échanges extérieurs. 
 
D’après l’Insee, en 2021, les prix à la consommation étaient en hausse de 2,1% par rapport à 2020. Une hausse qui pèse sur le portefeuille des Français, et notamment sur le budget des « dépenses contraintes », ce qui se traduit par une baisse des achats de viande rouge en pièces. D’après l’Institut de l’élevage 

« Les ventes au détail en volume de produits de grande consommation et frais libre-service (PGC-FLS) en grandes surfaces se sont contractées de 2,1%. Toute la croissance acquise en 2020, soit +4,6% par rapport à 2019, n’a pas été perdue, notamment avec un 1er semestre 2021 où la fermeture de la RHD et un niveau de télétravail supérieur à 2019 ont pesé. »

La bonne nouvelle vient des ventes en valeur, elles sont proches de 2020 et nettement supérieures à 2019 avec +6%.

La viande hachée a toujours du succès

Les Français gardent toujours une passion pour les viandes hachées, que ce soit en frais ou en surgelé. En ce début d’année, les ventes de viandes hachées fraîches sont en hausse de 15% par rapport à 2020 et de haché surgelé en augmentation de 19% comparé à 2020.
Cette hausse de consommation de viande hachée peut s’expliquer notamment par la croissance du chiffre d’affaires de la restauration rapide qui, en 2021, était en hausse de 65% par rapport à 2020. En revanche, la restauration collective et la restauration traditionnelle étaient plus en reste. 

Les exportations repartent à la hausse

2021 est également synonyme de poursuite de hausse des exportations et de redressement des importations. 

« En décembre 2021, le commerce extérieur de viande bovine a de nouveau été dynamique dans un contexte de manque de disponibilité un peu partout en Europe », détaille l’Institut de l’élevage. 

En effet, les exportations françaises sont en hausse avec 241000 tonnes équivalent carcasse (téc) expédiées soit une évolution de 9% par rapport à 2020 et de 5% en comparaison à 2019. En revanche, les importations, avec 301000 téc sont restées intermédiaires entre 2019 et 2020. Elles sont en hausse de 10% par rapport à 2020 mais en baisse de 10% comparé à 2019. 
Dans le même temps, la consommation calculée par bilan sur l’année 2021 a été stable et s’affiche à 1500000 téc, un chiffre égal à 2020 et en recul de 3% par rapport à 2019. 
 

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