Dans le Limousin – mais aussi dans toute la France – la filière des viandes limousines label Rouge, qui regroupe les éleveurs de bœufs, de moutons et de veaux, mais également les bouchers, a su se réinventer pour continuer à exister. En effet, ces derniers ont mis en place des systèmes de commandes ainsi que de livraisons, ont aménagé leurs horaires et ont communiqué davantage sur les réseaux sociaux.
Revoir ses habitudes
Pour Guy Salesse, boucher à Limoges, en Haute-Vienne, cette période est un bon moyen de remettre en question les pratiques de la profession.« Cela peut paraître paradoxal, mais en cette période où la distance sociale est de rigueur, je recherche la proximité. Je n'avais plus de clients l'après-midi, j’ai donc adapté mes horaires et j’ouvre désormais uniquement le matin. Ainsi, j'ai réussi à maintenir mon activité. En plus de cela, j'ai développé un service de livraison à domicile dans le centre de Limoges, dont une bonne partie est dédiée aux personnes âgées.
Le travail des éleveurs ne s'arrête pas
Jean Pierre Bonnet, éleveur de bœuf et président de son organisation de production et de deux filiales d'abattage travaillant essentiellement avec des boucheries artisanales, explique : « Je suis, comme tout le monde, confiné sur mon exploitation. Mais le travail ne s'arrête pas pour autant ! Nous devons répondre présents à nos clients et maintenir la production. »Ces témoignages mettent en lumière une réalité : tous les acteurs de la filière ont dû et se sont adaptés pour continuer de garantir des produits de qualité aux consommateurs.
