Le stress thermique influe sur le fonctionnement du rumen
Le stress thermique, même à faible niveau, peut avoir un impact significatif sur la production des troupeaux laitiers. Il pose également plusieurs problèmes pour le rumen, et augmente ainsi le risque d’acidose ruminale subaiguë (SARA). Selon les résultats de plus de 500 audits d’efficacité ruminale menés dans plusieurs régions et dans des systèmes agricoles divers, 60 % des exploitations font face à une efficacité ruminale sous-optimale en conditions de stress thermique. Les indicateurs liés au comportement alimentaire, en particulier l’activité de rumination, varient en fonction du stress thermique.Un allongement du temps de mastication et de rumination
L’étude a été menée sur des vaches holstein en lactation, avec une alimentation à base d’ensilage de maïs (40 %), de foin de luzerne (10 %) et de concentré, comprenant 400 g/animal/jour de bicarbonate de sodium. L’indice de température et d’humidité (THI) était compris entre 73 et 81 (soit l’équivalent d’un stress thermique modéré).Les vaches étaient divisées en deux groupes : celles ne recevant aucune supplémentation et celles recevant la dose recommandée en cas de stress de S. cerevisiae CNCM I-1077 : 20 x 109 UFC/vache/jour (Levucell SC).
Selon les résultats, la supplémentation en levure vivante a permis d’améliorer le comportement alimentaire : la durée de mastication est augmentée de 3,3 minutes/Kg de MS avec Levucell SC, et le temps entre les périodes de rumination a été réduit.
Dans l’ensemble, l'allongement du temps de mastication et de rumination a un effet positif sur le fonctionnement du rumen et aide à maintenir la santé de celui-ci. Ceci peut contribuer à augmenter la production de salive, pour un effet tampon renforcé, et à réduire le risque de Sara.
L’efficacité alimentaire augmentée de 7,6 %
La supplémentation en Levucell SC a ainsi permis d’améliorer la performance laitière, sans pour autant altérer les extraits secs du lait (en d’autres termes, sans avoir d’effet de dilution) : l’efficacité alimentaire est augmentée de 7,6 % (+ 130 g de lait corrigé selon l’énergie/kg de matière sèche ingérée,) et le lait corrigé selon l’énergie est augmenté de 2 kg par vache/jour.
Les auteurs de l’article expliquent :
« L’amélioration de l’efficacité alimentaire est probablement liée à une meilleure digestion des fibres, des protéines et de la matière organique, qui pourrait éventuellement s’expliquer par les effets directs de la levure vivante sur le métabolisme microbien du rumen, la levure favorisant un environnement ruminal plus stable. Les changements de comportement alimentaire, notamment la réduction de la vitesse d’ingéré et l’augmentation du temps de mastication par unité de matière sèche (MS) et de fibres au détergent neutre (NDF) consommée, devraient également favoriser la digestion et réduire les risques d’acidose. »