Concernant la loi Egalim, le ministre a insisté sur la nécessité de sortir du « jeu de dupes » qui se joue lors de la fixation des prix aux producteurs. Un jeu, selon lui, où la grande distribution fait porter aux industriels la responsabilité des prix bas pour les éleveurs et où les industriels font porter cette même responsabilité à la grande distribution. Quant à l’excuse, souvent prise, de vouloir favoriser le pouvoir d’achat des citoyens, il a affirmé « la politique sociale ne peut pas reposer sur la rémunération des producteurs. Il faut que la question du pouvoir d’achat se règle autrement que par la baisse de cette rémunération ». Cette affirmation a suscité des applaudissements dans l’assistance, chose assez rare en visioconférence pour être soulignée.
Un engagement et un courage
Julien Denormandie a également rappelé son attachement aux productions françaises et à l’importance de revendiquer cette provenance. Il n’a pas hésité à marquer son mécontentement envers Lactalis quant à l’annulation du décret rendant obligatoire l'étiquetage de l’origine du lait, sans toutefois citer explicitement cet acteur. « C’est un signal incroyablement négatif que l’on envoie. C’est de la destruction de valeur pour la filière », a affirmé le ministre à ce sujet.À la fin de son intervention il a réitéré son soutien à la filière : « nous avons de nombreux défis devant nous, et je vais les porter avec vous.». Il a ajouté « nous ne serons pas d’accord sur tout, mais à la FNPL, j’ai toujours senti un engagement et un courage que je voulais saluer ».
