La production de viande bovine attendue en hausse

Le rebond de production de viande bovine en France découlera surtout d'un afflux de femelles laitières. Photo : DR
Le rebond de production de viande bovine enregistré en France en 2015 devrait s’intensifier en 2016, sont les prévisions élaborées par le GEB-département de l'économie de l’Institut de l’élevage. La production française de bovins finis devrait augmenter d’un peu plus de 1 % cette année, à 1,52 million de tonnes équivalent carcasse (téc), après une hausse de 2,5 % l’an passé.
 
 
La France abattra surtout davantage de femelles, dont la production devrait s’élever à 824 000 téc, soit une hausse de 3 %. L’année  2015 avait déjà enregistré un rebond des réformes laitières, après deux années au plus bas. L’Institut de l’élevage souligne :
 

Le retournement de la conjoncture laitière a entraîné de nombreuses réformes en 2015, si bien que le cheptel de vaches laitières s’est réduit d’un peu plus de 1% sur l’année. Le rythme des réformes devrait se maintenir en 2016, d’autant que de nombreuses génisses sont prêtes à entrer en production. Ainsi, dans l’hypothèse optimiste d’une stabilisation du cheptel laitier en fin d’année, au moins 35 000 vaches supplémentaires devraient être réformées. Si la conjoncture laitière reste morose,  un scénario pessimiste est à envisager, avec davantage d’abattages liés à des cessations d’activité.

 
  
Du côté allaitant, le cheptel s’est encore étoffé en 2015 (+1,5%), en raison de l’incitation à garder les vaches pour bénéficier de la nouvelle Aide aux bovins allaitants (ABA) qui ne sera finalement pas attribuée en fonction de références historiques. Les bonnes conditions fourragères de l’automne et la conjoncture délicate ont probablement aussi ralenti les sorties. Selon l’Institut de l’élevage, davantage de vaches allaitantes pourraient être réformées en 2016 pour pouvoir accueillir les primipares dont le nombre sera de nouveau en hausse.
 

Moins de taurillons et de veaux de boucherie

Si la production de boeufs devrait se stabiliser en 2016 après le rebond de l’an passé, le nombre de jeunes bovins produits est attendu en léger repli. La production de JB laitiers devrait se réduire significativement (de l’ordre de 4% sur l’année), les effectifs de mâles à sortir en 2016 étant en baisse très nette, tandis que la production de JB de type viande sera relativement stable.
Le niveau d’exportations de JB finis ne devrait pas varier malgré la concurrence de l’Espagne, de l’Europe de l’Est et du Brésil. Une éventuelle ouverture du marché turc pour des animaux finis, qui semble aujourd’hui peu probable, doperait les flux.
 
La production de veaux de boucherie devrait diminuer plus franchement : -2% par rapport à 2015. Après un fort alourdissement des carcasses en 2015 en raison de l’engorgement du marché à partir de l’été, les poids reviendraient à la normale et les mises en place seraient limitées. 
 
L’Institut de l’élevage prévoit par ailleurs le maintien à des niveaux bas du prix du petit veau, comme celui de l’aliment d’allaitement.
 
 
Quant aux exportations de broutards, après une forte hausse en 2015 (+6%), elles pourraient à nouveau progresser de 2% cette année, dans l’hypothèse de solutions trouvées au cours du 1er semestre pour limiter les contraintes liées à la FCO.

L’offre sera de nouveau en hausse et les clients turcs sont dans les starting blocs pour s’approvisionner en broutards français dès que les barrières sanitaires seront levées. Par ailleurs, le bas prix de l’aliment du bétail stimulera les mises en place en Espagne, dont les importations d’animaux issus de la zone réglementée viennent d’être à nouveau autorisées. Il permettra aussi de freiner l’érosion des achats des engraisseurs italiens, d’autant que les alternatives aux broutards français restent peu nombreuses.

 
Vers une baisse de la consommation

Pour l’Institut de l’élevage, la consommation française de viande bovine devrait s’éroder de 1% en 2016 après la stabilisation de l’an dernier due en partie à un stockage dans les entreprises au vu de la nette baisse des achats des ménages.

Côté commerce extérieur, l’Institut prévoit une baisse significative des importations de viande (- 6 % par rapport à 2015) compte tenu des larges disponibilités en viande de vache. Les exportations sont attendues en hausse de 4%. Moins de viande de jeune bovin sera utilisée en France, augmentant le disponible pour l’export, notamment vers le marché allemand où les bonnes performances de 2015 devraient se répéter en 2016. Les sorties de JB seront en effet en baisse outre-Rhin.
 
 
Aller plus loin :
 
La production de bovins prévue en baisse de 1,4% au premier semestre 2016

Quelle production française de viande bovine à l’horizon 2020 ?


 

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