« Généralement, on recommande entre 9 et 10 cm de longueur d’abreuvoir par vache, indique Arnaud Ast, conseiller bâtiment à Optival. Dans le cas d’abreuvoirs à palette, on en préconise un pour dix animaux. » Les dispositifs d’abreuvement doivent être placés dans des zones de passage, par exemple, en sortie de salle de traite, mais aussi, pour les troupeaux qui sortent, sur le retour du pâturage.
« Si les vaches reviennent du pré et que l’abreuvoir est à l’autre bout du bâtiment, elles vont s’arrêter directement sur les premières logettes qu’elles trouvent, plutôt que d’aller s’hydrater », explique le conseiller.
Il faut aussi veiller à répartir les points d’eau un peu partout dans le bâtiment afin d’éviter les attroupements de bovins. Les abreuvoirs peuvent être disposés derrière les cornadis, mais attention à ce que cela ne gêne pas les autres animaux qui sont en train de manger, ou alors, dans les passages entre les logettes. Pour les stabulations en aire paillée, il faut éviter que les vaches aient accès à l’abreuvoir depuis l’aire paillée, mais plutôt depuis l’aire de raclage, et ce, pour éviter qu’elles souillent la zone paillée.
« On cherche aussi à avoir une zone libre autour de l’abreuvoir, idéalement de 3 m-3,50 m, pour limiter la concurrence entre les animaux et faciliter le passage des autres », indique le conseiller.
Le débit ne doit pas être négligé, et doit fournir entre 10 et 15 l/min. La hauteur doit se situer entre 70 et 75 cm à la fois pour améliorer le confort des vaches et pour limiter le salissement.
Ne pas négliger l’entretien
L’un des points à prendre en compte concerne la facilité de nettoyage. Les modèles à basculement ou dotés d’une bonde qui se retire facilement sont à privilégier. Le nettoyage des abreuvoirs fermés par une boule ne doit pas pour autant être négligé. Concernant l’évacuation de l’eau lors de la vidange, soit celle-ci repart directement au réseau, ce qui est assez rare, soit elle est dirigée vers l’allée de raclage. Il faut éviter que l’eau stagne sous l’abreuvoir, et donc prévoir une légère pente. « Si l'hygrométrie est trop élevée, c’est un facteur aggravant sur le plan sanitaire », prévient Emmanuel Babin, conseiller bâtiment à la chambre d’agriculture 70, qui recommande également de nettoyer et de désinfecter les abreuvoirs au minimum toutes les semaines.
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