Une première carte avait déjà été diffusée le 7 juillet, annonçant des chantiers déjà précoces, autour du 15 août. Mais depuis, des températures caniculaires ont été enregistrées et l’avance des maïs s’est encore accentuée. Les premières récoltes devraient débuter entre le 10 et le 15 août en région Rhône-Alpes et Nord Aquitaine. Les régions Pays de la Loire, Centre et Grand-Est suivront ensuite rapidement.
« Mais si la sécheresse persiste, les ensilages devront démarrer plus tôt dans les situations les plus impactées par le déficit hydrique », indique l’institut technique, qui conseille de visiter les parcelles pour vérifier l’état du maïs.
Bien observer les parcelles
L’observation devra se faire en cœur de parcelle car « les bordures sont plus desséchées », expliquait Lionel Vivenot, conseiller en élevage laitier à l’Union laitière de la Meuse dans une note à destination des éleveurs adhérents.« Il faudra bien observer les feuilles, surtout celles situées au-dessus de l’épi car, tant que les quatre à cinq feuilles au-dessus de l’épi restent vertes et fonctionnelles, il est encore possible d’attendre la pluie et que le maïs reparte. L’état de la fécondation est aussi à contrôler. S’il y a eu pollinisation, on pourra apercevoir de petites boursouflures blanches sur l’épi entre une semaine et dix jours plus tard. On peut aussi détecter la pollinisation plus tôt grâce à cette technique : enlever délicatement les enveloppes, tourner l’épi à l’envers et le frapper doucement. La plus grande partie des soies devrait tomber. Si elles restent attachées, c’est le signe que l’épi n’a pas été pollinisé », ajoutait le conseiller.
Des températures élevées depuis les semis
La canicule de ces derniers jours intervient dans un contexte de températures supérieures aux normales saisonnières depuis les semis. La floraison, en avance de dix jours en moyenne, « se déroule malheureusement dans des conditions difficiles, marquées par plus de dix jours de canicule et une absence de pluie significative depuis début juillet sur une grande partie du pays. Cette phase est pourtant cruciale pour la production de grains », déplorait Arvalis-Institut du végétal.Certains éleveurs seront sans doute amenés à réaliser des ensilages précoces de maïs sans épis. « Dans ce cas, il s’avérera nécessaire d’utiliser du conservateur », conseille Lionel Vivenot.
