
Expérimentation
Le compromis entre qualité du lait et réduction du méthane

Les vaches peuvent-elles produire à la fois du lait de bonne qualité et réduire aussi leurs émissions de méthane ? Selon les chercheurs de l’Inrae, tout est affaire de compromis.
« Lors d’une première expérimentation, un régime à base d’ensilage d’herbe enrichi en amidon a été comparé à un équivalent enrichi en fibres, rapportent-ils. Celui qui était enrichi en amidon a permis de diminuer les émissions de méthane de 18 % en g/j, ou de 15 % en matière sèche ingérée en g/kg, ou encore de 19 % en g/kg de lait. Cependant, il a provoqué une détérioration de la qualité lipidique du lait qui s’est avéré plus riche en acides gras saturés (72,1 % d’acide gras contre 67,6 % des acides gras totaux). »
Dans une seconde expérimentation, des régimes à base d’ensilage de maïs (donc riches en amidon) ont été supplémentés en acides gras de natures différentes (huile de palme, graines de colza ou graines de tournesol).
« Par rapport à un régime témoin non supplémenté, les émissions de méthane ont été semblables avec tous les régimes. En revanche, le régime supplémenté en graines de colza – riche en acide oléique – a permis d’améliorer la qualité nutritionnelle du lait pour la consommation humaine en augmentant sa teneur en acide linolénique (acide gras oméga-3) », notent les chercheurs.
Les essais vont se poursuivre durant les six premiers mois de lactation pour vérifier la persistance à long terme de ces effets.



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