Le croisement s’accompagne de gains de rentabilité

Selon l’Inra, les effets bénéfiques du croisement entre races ne sont obtenus à plein qu’au bout de 10-15 ans et en soumettant tout le troupeau à un schéma de croisement rotatif. Photo : DR
Le croisement entre races bovines laitières reste très peu développé en France. Selon l’Inra, dans le contexte actuel de prix instables, tant pour les intrants que pour le lait commercialisé, « cette pratique apparaît comme une voie pertinente pour améliorer les performances technico-économiques des ateliers initialement en race pure Holstein et produisant jusqu’à 9 000 l/vache/an ».
 
Dans une étude, l’institut a évalué, par simulation à court, moyen et long termes, les résultats technico-économiques d’ateliers laitiers, initialement en race pure Holstein, dans lesquels le croisement avec d’autres races laitières est introduit. L’hypothèse était que l’intérêt du croisement pouvait varier en fonction des schémas de croisement et des races retenues mais également en fonction de l’état initial de l’atelier, en termes de conduite, de performances de production, de reproduction et de santé du troupeau.

Trois schémas de croisement ont été simulés sur quinze ans : holstein x montbéliarde, holstein x montbéliarde x normande et holstein x montbéliarde x rouge scandinave.
 

Des améliorations sur la fertilité, la santé, la longévité

Après introduction du croisement, l’évolution de la composition du troupeau est progressive. En comparaison au maintien en race Holstein, après cinq années de simulation et pour la période ensuite étudiée de dix ans, une baisse de la quantité annuelle moyenne de lait produite par vache est observée, mais celle-ci était contrebalancée par l’élévation des taux butyreux et taux protéique, de la fertilité, de la santé de la mamelle et de la longévité.
L’introduction du croisement a entraîné une augmentation moyenne sur 15 ans du revenu dégagé sur l’atelier laitier allant de 20 à 117 €/vache/an selon les situations simulées
.
L’amélioration était la plus marquée pour les croisements à trois voies appliqués aux troupeaux avec une prévalence initiale élevée des troubles de santé et de reproduction et avec un objectif de maintien du volume de lait livré.
L’Inra précise que les effets bénéfiques du croisement entre races ne sont obtenus à plein qu’au bout de 10-15 ans, et en soumettant tout le troupeau à un schéma de croisement rotatif.
 
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