Le développement durable au cœur des préoccupations

De nombreux industriels laitiers communiquent sur leurs engagements en faveur de l'environnement. ©SemA/AdobeStock
Le développement durable est aujourd’hui vu par l’industrie laitière comme une opportunité d’innover tant dans ses pratiques que dans les produits proposés aux consommateurs. L'Europe reste en avance sur le reste du monde : elle doit en partie à son cadre réglementaire entourant la RSE et poussant les entreprises à s'y engager.

Dans sa dernière veille concurrentielle des produits laitiers, FranceAgriMer a analysé les démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises) à travers le monde. Le développement durable est dans le monde de l’entreprise de plus en plus associé à la RSE. Elle est définie par la Commission européenne comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».

Le périmètre de la RSE est défini autour de sept piliers par la norme ISO 26000, un standard international : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local. Cette norme n’est pas destinée à des fins de certification, elle a pour vocation d’aider les entreprises à contribuer au développement durable.

Une pression sociétale forte en Europe de l’Ouest

En Europe de l’Ouest, les pressions sociétales sur la filière laitière sont fortes. Les consommateurs sont, en effet, de plus en plus exigeants sur le bien-être animal. Sur la question des conditions d’élevage et notamment du pâturage, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas sont soumis à une pression environnementale qui les oblige à limiter les apports en engrais. Ainsi, ils s’orientent aujourd’hui vers des filières moins intensives, de type lait de pâturage ou bio pour compenser ce phénomène. L’opinion publique est également sensible à l’utilisation des antibiotiques.

Enfin, la question de juste rémunération des éleveurs est également au cœur des préoccupations actuelles et de nombreux collecteurs laitiers mettent en avant le prix d’achat du lait. Cette problématique s’intègre pleinement dans le pilier de la loyauté des pratiques de l’ISO 26000.

L’empreinte carbone au cœur de la RSE

Le secteur laitier représente 6 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France. Son impact environnemental est donc non négligeable et la filière laitière française s’est engagée à réduire ses émissions de 20 % entre 2015 et 2025.

Face à cet enjeu, certains industriels mettent en place des systèmes de mesure de leur empreinte CO2 et s’intéressent à leur consommation d’énergie, ainsi qu’aux emballages de leurs produits. De nombreux industriels laitiers communiquent sur leurs engagements en faveur de l’environnement. En France, Danone s’est engagé à obtenir la neutralité carbone d’ici 2050. Lactalis s’est également engagée à réduire son empreinte carbone et diminuer son utilisation d’eau. Sodiaal a lancé le programme « La ferme laitière bas carbone ». Aux États-Unis, Dairy Farmers of America a développé un programme pour calculer l’empreinte carbone de chacune de ses fermes. Au Danemark, Arla Foods a prévu d’atteindre 33 % d’énergie renouvelable (investissements dans des générateurs et chaudières à biogaz) et 92 % d’emballages recyclables et de réduire ses émissions de CO2 de 30 % d’ici 2025. 

Les attentes des consommateurs mises en avant

Les questions relatives aux attentes des consommateurs font également l’objet de nombreuses initiatives ou communications, que ce soit au niveau nutritionnel ou sur les dangers pour la santé (perturbateurs endocriniens, pesticides, OGM, additifs…). Les industriels essaient d’avoir une longueur d’avance sur lois nationales. En France, la filière laitière a élaboré un plan filière « France, terre de lait », une démarche qui répond enjeux économiques, sociaux et sociétaux. Lactalis communique sur l’importance de la nutrition, sur la qualité de ses produits et sur sa certification FSSC 22000 qui garantit une maîtrise efficace des dangers liés à la sécurité des aliments.

Ailleurs en Europe, FrieslandCampina et Arla Foods mettent également en avant l’importance de la nutrition et du lait dans l’alimentation. Arla Foods prône des produits sains, avec un taux de sucre, de graisse et de sel limité. De même, aux États-Unis, le groupe Dairy Farmers of America a développé des nouvelles segmentations en faveur de laits de pâturage bio certifiés « Organic Valley's Grassmilk ».

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