Le Finistère propose un fonds de gestion de crise

André Sergent (à gauche), président de la chambre d’agriculture du Finistère, et Pascal Prigent, membre du bureau. Photo : Chambre d'agriculture du Finistère
Face à la volatilité des prix et à l'incapacité de l'Europe de réguler la production, la chambre d'agriculture du Finistère propose d’expérimenter un fonds de sécurité financière, d’anticipation et de gestion de crise. André Sergent, président de la chambre d’agriculture, et Pascal Prigent, membre du bureau, tous deux producteurs de lait, ont présenté ce projet lors d’un point presse le 9 septembre.
 

Soutenu par une exonération fiscale et sociale, ce fonds permettrait la mise en réserve d’une partie du résultat avant impôt dont 90 % environ resteraient affectés au producteur (en trésorerie ou en garantie) et 10 % alimenteraient un fonds cofinancé par l’Union Européenne dans le cadre du « paquet lait ».

 
Strictement professionnel, et réservé aux producteurs organisés en organisations de producteurs (OP), ce fonds, serait géré, au niveau de la région ou d’un bassin de production, par l’association des organisations de producteurs (AOP).
La gestion collective de la filière pourrait prendre différentes formes : des opérations assurantielles pour les producteurs, un fond d’appui à des investissements industriels, des mesures pour anticiper les crises et des outils de communication ou de commercialisation en faveur de l’export.
 

Finistère : une perte de trésorerie par producteur de près de 40 000€ en 2016

Dans le département du Finistère, avec un prix 2016 qui devrait être inférieur à 280 euros les 1 000 litres, « la moitié des producteurs de lait ne sont plus en capacité de se rémunérer sans dégrader leur trésorerie. Pour un producteur moyen, c’est une perte de trésorerie de près de 40 000 euros (500 000l x 0,80€/l) qui s’ajoute à la perte de trésorerie de l’année 2015 déjà conséquente», ont indiqué les représentants de la chambre d’agriculture en rappelant l’urgence de mesures conjoncturelles et structurelles.
 

Il n’y a pas d’autre solution que d’innover dans nos outils collectifs d’organisation et de gestion. Même si nous savons que ce fonds ne résoudra pas la crise actuelle, nous pensons qu’il faut réfléchir aujourd’hui et tester de nouveaux outils pour demain.

 
 
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