Le prix du lait continue sa progression

En France, la collecte laitière continue d’être en retrait. © HappyAlex/Adobe Stock
Si, en France, la collecte laitière continue d’être en retrait, les prix du lait sont en revanche toujours en hausse, tout comme ceux des intrants. Toutefois, malgré un Ipampa élevé, la hausse des prix couvre pour l’instant celle des charges, d’après l’Idele.

Dans le dernier numéro de Tendances lait viande, l’Institut de l’élevage fait le constat d’une collecte laitière française toujours en baisse, pour le septième mois consécutif.

« En mars, la collecte française s’est établie à 2,61 Mt, en baisse de 1,2% par rapport à 2021, soit -27000t. Les livraisons demeurent 2,8% en dessous de leur niveau de février 2020. Le recul des livraisons concerne l’ensemble des régions, à l’exception des Pays de la Loire (+2%/2021) et du Centre-Val de Loire (+1% /2021). D’après les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, ce repli des livraisons sur un an se serait accentué en avril (proche de -2 % /2020) », indique l’Idele.

L’augmentation du prix du lait ces derniers mois pourrait peut-être inciter la collecte à la hausse. En effet, en mars, le prix du lait standard a gagné 10€ d’un mois sur l’autre, selon l’Idele, dépassant pour la première fois la barre des 400€ (407€/1000 l). Il culmine +64€ au-dessus de son niveau de l’an dernier à pareille époque, soit une hausse de 19%.

Diminution des réformes


Le rapport fait état d’une possible réaction des éleveurs face à la hausse des prix du lait. En effet, les réformes devaient repartir à la baisse à partir d’avril, la base de données Normabev rapportant une chute des abattages de 11% par rapport à 2021 entre les semaines 14 et 19. Ce report des réformes renforce la tendance légère au vieillissement du cheptel français.

« Cette rétention n’a pour l’instant qu’un faible impact sur le cheptel, car le recul des vêlages de primipares limite son redressement. Cette baisse des entrées devrait en plus se poursuivre dans les prochains mois, au regard des faibles effectifs de génisses de la catégorie d’âge 24-36 mois, inférieurs de 6% à leur niveau de l’an dernier. Au 1er avril 2022, le cheptel demeurait en baisse de 1,5% par rapport à son niveau de l’an dernier », tempère toutefois l’Idele.

La Milc reste stable


De plus, si les prix augmentent, les charges aussi, bien que pour le moment, l’indicateur Milc (marge Ipampa sur coût total indicé, un indicateur de la marge laitière) reste positif.

« Alors qu’il atteignait déjà des niveaux records en février, l’indice général Ipampa lait de vache a logiquement cru plus rapidement en mars, à la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine le 26 février. Il a bondi de 7 points d’un mois sur l’autre, s’établissant à 131,5 points en mars (+19% /2021) », explique l’Idele.

Si l’indicateur Milc est resté stable malgré la flambée des charges, c’est grâce à l’augmentation des prix du lait mais aussi à celle du prix de ventes des réformes. En effet, les cotations des vaches O et P ont sensiblement augmenté ces derniers mois.


 
 

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