Depuis plusieurs mois, les cours des matières premières, notamment pour l’alimentation animale, connaissent une hausse sans précédent.
« Pour le secteur de l’alimentation animale, et plus généralement pour les filières d’élevage, la situation devient particulièrement complexe », s’inquiète François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (SNIA).
Tous les segments concernés
De plus, cette hausse des tarifs, est plus importante pour les segments spécifiques comme les filières garanties « nourri sans OGM ».« Ces filières font face à un manque de disponibilité de tourteaux de soja depuis plusieurs mois. Résultat : la prime ''non OGM'' sur le tourteau de soja est passée de 85 €/t en 2020 à 280 €/t en mai 2021 », précise le SNIA.
Une tendance haussière qui s’affiche également pour les matières premières destinées à l’alimentation des animaux élevés en agriculture biologique.
« Le marché se développe, mais les marchés des matières premières ne sont pas fluides et, là aussi, nous constatons une augmentation des coûts que nous souhaitons objectiver en construisant un indicateur spécifique », explique François Cholat.
Accepter de payer le juste prix
Le président veut également rappeler que :« Pour nos entreprises dont le résultat net moyen est proche de 1 %, les marges de manœuvre sont nulles. À l’heure où il est demandé d’investir lourdement pour répondre aux attentes sociétales, pour atteindre les objectifs de souveraineté alimentaire, pour maintenir un haut niveau de sécurité sanitaire et pour maîtriser les impacts environnementaux, la rentabilité des activités économiques est un préalable. Il faudra accepter de payer le juste prix. »