L'échange avec le ministre centré sur la FCO

Excepté un passage rapide sur le stand du ministère et au club international, Stéphane Le Foll ne s’est pas aventuré dans les allées du Sommet de l’élevage. Photo N. Tiers/Pixel image
À l'occasion d'une visite très discrète au Sommet de l'élevage le 7 octobre, Stéphane Le Foll a essentiellement été interpellé au sujet de la gestion de la fièvre catarhale ovine (FCO) par une assemblée très restreinte et particulièrement inquiète dans une région pénalisée par l'immobilisation des bovins dans les exploitations. Cela d'autant plus que les ressources en fourrages sont maigres en raison de la sécheresse.

Les mesures sont engagées mais cela prend du temps. Nous avons récupéré trois millions de vaccins qui permettront de couvrir les besoins pour les animaux destinés à l'exportation. 500 000 premières vaccinations ont été réalisées, sachant qu'un rappel doit être fait après trois semaines. Sur les animaux non vaccinés, nous faisons des tests PCR afin qu'ils puissent partir.

La FCO cause en effet des perturbations auprès des acheteurs internationaux, alors même que le ministre admet que les règles sanitaires de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sont trop strictes et doivent être assouplies. Le président du Sommet de l’élevage, Jacques Chazalet résumait en introduction :

Comment expliquer qu’une maladie qui n’a aucune conséquence sur la santé humaine bloque tout ?

"Sans les animaux, le Sommet de l'élevage est un salon sans âme", a déclaré Jacques Chazalet. Photo : DR.


Le cas des périmètres interdits

Les certificats sanitaires sont donc actuellement négociés pays par pays. À ce jour, l’export des bovins est possible vers l’Espagne, et devrait également se poursuivre normalement vers l’Algérie.
Plusieurs rencontres ont eu lieu avec les représentants turcs, mais aucune décision n’a pour le moment été prise dans ce pays actuellement en période électorale.
Sur l’Italie enfin, un délai d’attente de 10 jours doit être appliqué après la vaccination, sachant que le cas des animaux issus des périmètres interdits n’est pas encore réglé. Les éleveurs s’impatientent donc :

Nous pensions que vous alliez nous annoncer l’arrêt des zones interdites ! Ce n’est pas la peine de nous parler d’export si nous ne pouvons pas sortir nos animaux des zones interdites !

Le ministre martèle :

Ma responsabilité ne me permet pas de prendre ce risque. Si nous trichons dans l’application des règles, les portes se fermeront. Je ne suis pas venu pour vous mentir mais pour vous dire ce que nous mettons en œuvre. Cela demande de la méthode. Nous allons le plus vite possible.

La crainte des éleveurs, partagée par le ministre, est aussi l’effet de cette crise de la FCO sur des niveaux de prix déjà très fragiles.

Quant à la sécheresse, le ministre a indiqué que le conseil national de la gestion des calamités se réunirait début novembre afin que les aides soient versées avant la fin de l’année.
 
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