Les cinq voies d’amélioration pour une prairie

Pour limiter les causes de la dégradation des prairies, le Gnis propose cinq voies d'amélioration.
Le Gnis rappelle l’intérêt d’observer ses prairies l’hiver afin d’y apporter quelques améliorations pour les optimiser au printemps.
 
Selon le Gnis, cinq objectifs sont à définir pour obtenir une prairie productive : éliminer la ou les causes de dégradation, introduire de nouvelles plantes sélectionnées (semis ou sursemis), raisonner la fertilisation et le pH, adapter le mode d’exploitation, aménager le parcellaire (chemins, zone d’ombre, assainissement, points d’eau).  
Les 10 causes possibles de dégradation que relève le Gnis sont :
  • le surpâturage,
  • le sous-pâturage,
  • l’absence de déprimage,
  • la sénescence simultanée,
  • la flore mal adaptée à l’objectif d’exploitation,
  • l’activité biologique du sol réduite et l’accumulation de mulch,
  • le piétinement en mauvaises conditions,
  • la fertilisation mal raisonnée,
  • les accidents pédoclimatiques (gelée, sécheresse ou inondation exceptionnelle…) et les accidents liés aux ravageurs (sangliers, taupes…),  
  • les négligences techniques : rouler sur herbe gelée, fumier mal émietté…

Observer ses prairies en période de pluie

Avant toute démarche pour améliorer le fonctionnement de la prairie, le Gnis recommande de regarder le comportement de la prairie en période pluvieuse.  On peut voir alors si l’eau pénètre facilement dans le sol.

L’eau est-elle présente ? Est-elle stagnante ou au contraire ruisselle-t-elle en surface ? Ces situations dépendent bien sûr du relief, de la texture du sol et de la nature du sous-sol. Si le sol devient saturé, l’eau s’écoule normalement en surface. Celle-ci est alors propre et non boueuse.  L’une des voies d’amélioration de la prairie est donc l’assainissement. Un sol assaini favorise l’activité biologique et le développement de légumineuses comme le trèfle blanc. Le curage des fossés et le drainage sont efficaces mais soumis à réglementation. Or il existe d’autres méthodes et moins onéreuses.

Le Gnis précise :

La création de petites rigoles est possible avec une vis sans fin actionnée par le tracteur. Une rigole reste en place 3 à 5 ans. Si la prairie est actuellement submergée par quelques centimètres d’eau, c’est le moment de repérer les endroits dans lesquels il sera le plus pertinent et efficace de réaliser ces rigoles.  

Et en bordure de cours d’eau, il est conseillé de réaliser parfois des rigoles dans les anciens boulets de curage hauts de 10 à 30 cm pour que l’eau s’écoule mieux de la prairie au cours d’eau.
La seconde observation consiste à relever les zones de surpâturage ou du sous-pâturage.

 Le surpâturage affaiblit la graminée, voire provoque sa nanification et favorise la future apparition d’adventices, relève le Gnis. Le sous-pâturage et le jaunissement des feuilles créent un paillage qui va nuire au redémarrage de l’herbe au printemps. Cette situation induira, au moment du réveil de la végétation, la nécessité de broyer tôt pour ôter les feuilles jaunes et permettre l’apparition de jeunes feuilles actives.  Si l’on constate des bosses, des mottes et des trous, il faut aplanir avec un rouleau ou une herse de prairie lorsque le sol n’est ni trop humide ni trop sec. 


Le Gnis rappelle aussi que l’hiver reste le moment idéal pour le chaulage :

L’objectif est de se situer au-dessus de 6,2 (optimum 7), seuil au-dessus duquel le trèfle blanc, moteur de la prairie,  se développe bien. Remonter le pH doit se faire progressivement. Un demi-point maximum par an soit 1 tonne de CaO. Il faut éviter de rouler avec un tracteur sur de l’herbe gelée, ce qui provoque une mortalité importante de plantes.  

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