
Étude Anses
Les éleveurs plus exposés aux pesticides

L’Anses, préoccupée par l’utilisation des pesticides en agriculture, a rendu public, en décembre 2016, les conclusions d’une étude sur les risques professionnels. En élevage, les expositions sont nombreuses car en plus des herbicides, fongicides, insecticides, sur les cultures et prairies, l’éleveur manipule des biocides pour la désinfection (des bâtiments, du matériel, des véhicules de transport d'animaux, dans les pédiluves) et des médicaments vétérinaires par voie externe contre les mycoses ou parasitoses. De plus, certains sont classés à risques "CMR" – cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction – pour les êtres humains à moyen ou long terme.
Des informations complexes
Actuellement, les risques dus à l’exposition à des produits dont le danger est avéré doivent être envisagés pour la multiplicité des intervenants. Des risques qui sont présents dans tous les modes d’élevage, intensifs comme extensifs. Et qui peuvent être multipliés par l’exercice de plusieurs métiers. Concernant ces risques, l’éleveur n’est pas informé de manière claire. En effet, les informations sont souvent difficiles à mobiliser et les documents légaux, telles les "fiches de données de sécurité" des biocides et des produits phytopharmaceutiques sont presque incompréhensibles pour le commun des utilisateurs. Pour les médicaments vétérinaires, c’est le même cas, les "résumés des caractéristiques de produit" restent très allusifs.
Les éleveurs ont conscience des risques pour leur santé
Même si les éleveurs ont conscience des risques pour leur santé, une étude, conduite dans le cadre du RMT travail en élevage, révèle qu’une seule minorité d’entre eux modifie ses pratiques pour tenir compte de la dangerosité des produits. Toutefois, quelques actions préventives peuvent amoindrir les risques. Tout d’abord supprimer la source du danger, éviter ou réduire l’usage des pesticides. Ensuite privilégier les moyens de protections collectifs pour réduire les expositions, notamment en réorganisant les chantiers. Et enfin, utiliser des équipements de protection individuels.



Ajouter un commentaire