
Alimentation du bétail
Les fabricants mobilisés pour assurer l'approvisionnement des élevages

Depuis le début du confinement, les entreprises de nutrition animale s’organisent au quotidien pour assurer la continuité de l’approvisionnement des élevages.
Avec du recul, nous pouvons affirmer que le début du confinement a été compliqué à gérer. Mais nos différents services ont rivalisé d’ingéniosité pour assurer la production et l’approvisionnement des matières premières. Nous avons construit une nouvelle organisation du travail. Le secteur de la nutrition animale se mobilise et est motivé pour remplir sa mission : nourrir les animaux et contribuer au fonctionnement de la chaîne alimentaire, déclare François Cholat, président du SNIA1.
Tous les maillons de la chaîne se sont organisés sur le terrain pour maintenir la régularité des flux de matières premières à destination des usines, et pour assurer les livraisons d’aliments dans les élevages.
Les animaux ne peuvent pas s’arrêter de manger. Notre activité est donc essentielle, plus que jamais, pour contribuer à leur bien-être, et pour assurer le bon fonctionnement des élevages, rappelle François Cholat.
Plan de continuité
Chaque usine a mis en place un plan de continuité de l’activité, comprenant notamment des mesures de biosécurité afin de protéger les salariés.
Nous travaillons en effectif réduit, mais les salariés sont motivés. Nous avons affiché un peu partout dans l’entreprise la lettre du ministère de l’Agriculture confirmant que nous sommes un maillon essentiel de la chaîne alimentaire. Les salariés sont fiers de l’effort qu’ils portent pour faire fonctionner le système. Nous tenons à remercier nos salariés, ainsi que nos fournisseurs, nos transporteurs, et tous ceux qui travaillent dans l’ombre – services de maintenance, administratifs... – qui permettent la poursuite de l’activité, confie François Cholat.
Adopter de nouveaux réflexes
Les entreprises doivent faire face ralentissement des activités des fournisseurs – des usines de bioéthanol et des moulins, entre autres – qui produisent donc moins de coproduits : sons, drèches…
La commission matières premières se réunit toutes les semaines. L’approvisionnement est réfléchi au fur et à mesure. Chaque semaine, nous trouvons des solutions. Cette situation nécessite de se remettre en question tous les jours, d’adopter de nouveaux réflexes, confie François Cholat.
Les entreprises de la nutrition animale sont aussi tournées vers l’état des cultures.
Si le temps sec persiste, les rendements ainsi que nos futurs approvisionnements seront compromis. Mais la nature est formidable et peut se rééquilibrer. Nous sommes seulement au début du printemps, espère le président.
Après un pic d’activité en début de confinement – les agriculteurs ont légèrement surstocké de peur de ne pas être livrés – l’activité des ruminants est prévue en baisse de 10 % sur les mois d’avril et de mai par rapport à la même période en 2019. « Avec la mise à l’herbe, les mois d’avril et mai sont déjà habituellement des mois plus calmes », précise François Cholat.
(1) Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale.



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