Les systèmes d'alimentation évoluent

La forte autonomie alimentaire des élevages laitiers est une des particularités de la France. Quel que soit le type de système, entre 80 et 85 % de la ration totale est produite sur l’exploitation, 95 % des fourrages, et 6 à 49 % des concentrés.  Photo : D. Bodiou/Pixel Image.

En France, les systèmes d’élevages bovins et, par conséquent, les systèmes d’alimentation des bovins, sont très variés. Cela étant dit, la quasi-totalité des exploitations bovines s’appuient, pour l’alimentation de leur troupeau, sur des fourrages pour l’essentiel autoproduits sur l’exploitation. Il existe, en revanche, selon les régions et les exploitations, de grandes différences dans la nature du fourrage, et en particulier dans la part d’herbe et du maïs et dans les quantités de concentrés apportées.

Réduction du pâturage en bovins lait

En moyenne, le menu des bovins laitiers, vaches et génisses comprises, est composé de 25 % d’herbe pâturée, 26 % d’herbe conservée, 31 % de maïs ensilage et 18 % de concentrés et minéraux (sources Idele 2015). Si on s’intéresse uniquement à la ration des vaches laitières, la part du maïs passe en moyenne à 42 %, celle de l’herbe pâturée à 17 %, de l’herbe conservée à 19 % et des concentrés et minéraux à 22 %.

La forte autonomie alimentaire des élevages laitiers est une des particularités de la France. Quel que soit le type de système, entre 80 et 85 % de la ration totale est produite sur l’exploitation, 95 % des fourrages, et 6 à 49 % des concentrés. 

"On observe, ces dix dernières années, une tendance à la diminution du pâturage par les animaux avec l’agrandissement des exploitations. En 2010, 11 % des vaches laitières en France étaient conduites sans pâturage (moins de 10 ares pâturés par UGB, source Agreste-Idele) et plus les exploitations sont importantes, moins les vaches sortent ", souligne Julien Jurquet, spécialiste nutrtion des vaches laitières à l’Institut de l’élevage. 

Vers plus de fourrages stockés en bovins viande

Du côté des bovins viande, on rencontre des exploitations orientées vers le tout herbe, un équilibre herbe et maïs ensilage ou une alimentation à base d’herbe et d’autres cultures sans maïs ensilage. En 2012, la ration moyenne des bovins viande en France était composée de 50 % d’herbe pâturée, 33 % d’herbe conservée, 8 % d’ensilage de maïs et 9 % de concentrés et minéraux, avec des variantes selon les systèmes. Les systèmes d’alimentation bovin viande sont aussi très autonomes. 

"Nous avons calculé qu’ils étaient en moyenne autonomes à 92 %, 98 % en fourrages et 38 % en concentrés. Ils présentent également une autonomie énergétique, en moyenne de 91 %, et une autonomie en protéines de 87 %", indique Julien Jurquet. "On perçoit cependant une évolution dans l’alimentation. Au cours des dix dernières années, la part des fourrages stockés par UGB a augmenté de 10 %, et les quantités de concentrés distribués ont progressé de 14 % entre 2005 et 2015. On a également constaté un développement de l’enrubannage et du maïs ensilage au détrimet du foin et de l’ensilage d’herbe."

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