Les territoires d’élevage concentrent les plus bas revenus du monde agricole

Les territoires du centre de la France, de production de bovins viande, d'ovins ou de caprins, concentrent les plus bas revenus agricoles. ©  Nicolas VINCENT/Adobe Stock


Ils vivent plus souvent seuls et habitent loin des bassins d’emploi : les éleveurs de bovins viande sont parmi les plus pauvres du monde agricole, constate l’Insee dans une récente étude.

C’est dans les territoires d’élevage, dans le centre de la France, que les ménages agricoles disposent des revenus tirés de leur activité les plus faibles indique l’Insee dans une étude publiée le 11 octobre 2021.

L’institut relève que cela est « particulièrement le cas dans les territoires de production de bovins viande ou mixte, d’ovins ou de caprins où vivent 17% des ménages agricoles ».

Pour ces professionnels, les revenus agricoles constituent 30% de leurs ressources (11300 euros en moyenne sur l’année 2018). Parmi les ménages d’éleveurs, une personne sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. En effet, non seulement ils tirent une faible part de ressources de leur activité agricole, mais en plus, les revenus des autres activités (fermage, revenu du conjoint, vente de produits artisanaux ou tourisme à la ferme qui ne sont pas comptabilisés en revenu agricole) sont également faibles. De plus, « peu d’éleveurs ont un emploi complémentaire en dehors de l’exploitation », note l’Insee. En cause : les éleveurs sont installés loin des pôles d’emplois, ce qui limite la bi-activité. Enfin, les éleveurs « vivent plus souvent seuls que les autres agriculteurs », relève l’Institut. Ils peuvent donc moins bénéficier du revenu de leur conjoint et d’un autre membre de la famille.

Les éleveurs de vaches laitières s’en sortent un peu mieux

Les éleveurs laitiers s’en sortent mieux que les éleveurs de bovins viande : « Dans les territoires d’élevage laitier, les revenus agricoles sont en moyenne de 17000 euros en 2018 et ils constituent 38% des revenus des ménages agricoles, relève l’Insee. Les couples de deux agriculteurs exploitants sont relativement nombreux. »

Selon l’étude, ceux qui s’en sortent le mieux sont les éleveurs jurassiens, dont la production est destinée à la fabrication de fromages AOP renommés. A contrario, les revenus des éleveurs de Normandie sont plus faibles : leur lait étant essentiellement utilisé par l’industrie agroalimentaire, il est beaucoup moins rémunérateur.
Olivier Hielle

Vie Exploitation Agricole

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