Les USA consomment davantage de produits laitiers

En 2015, la consommation domestique des États-Unis représente 90 % de sa production. WavebreakmediaMicro/fotolia

En 2015, la consommation domestique des États-Unis représente 90 % de sa production, annonce l’Institut de l’élevage lors de la journée sur les marchés mondiaux du lait 2016. Cette consommation est notamment marquée par une augmentation de la demande de fromages et de matières grasses d’origine animale. Les 320 millions d'habitants aux États-Unis consomment ainsi en moyenne 270 kg équivalent lait par an, soit une hausse de 2 % de la consommation par habitant.

Cette dynamique interne soutient le prix du lait dans le pays autour de 377 US $, soit un niveau moins bas que celui de ses concurrents. Mais la production n’a pas attendu cette hausse de consommation pour augmenter de façon régulière pour atteindre + 20 % en dix ans. Elle s’appuie notamment sur une hausse de 1,4 % de la productivité des vaches dont le rendement est désormais de 10 160 kg/vache.

La production des États-Unis moins compétitives

Cepedant, la production dans l’ouest du pays fait face à une quatrième année consécutive de sécheresse. La Californie, premier État producteur de lait, est particulièrement touchée. La disponibilité en fourrage est impactée par la sécheresse à cause d’une réduction des surfaces récoltées en maïs ensilage et en foin. Les experts constatent également un déplacement structurel de la production laitière vers le Nord-Est et le Mid-West.

La marge sur coût alimentaire a ainsi reculé aux États-Unis pour atteindre 183 US $ soit une baisse de 38 % par rapport à l’année dernière. Mais Mélanie Richard de l’Institut de l’élevage tempère ce résultat :

La marge sur coût alimentaire a chuté de manière importante mais elle est à relativiser car elle était haute en 2014, supérieure à 300 US $. Le prix du lait est monté très haut en 2014 et n'a chuté que très tardivement en 2014 puis en 2015. Le coût alimentaire connait également une baisse.

Associée à la force du dollar, les États-Unis ont perdu en compétitivité. C’est pourquoi le pays se recentre sur son marché intérieur mais aussi sur les marchés américains du nord au sud, qui représente désormais 44 % de ses exportations contre 38 % l’année dernière.
 

Une balance commerciale divisée par deux

Il n’en reste pas moins que les États-Unis sont le troisième exportateur mondial avec 15 % des exports. Ses exportations de poudres maigres, qui constituent un quart des volumes mondiaux, se maintiennent notamment grâce à une demande interne faible et des prix attractifs. En revanche, celle de beurre chute presque des deux tiers (- 64 %), tout comme celle de poudre grasse (- 36 %), de fromages (- 14 %) et de poudre de lactosérum (- 14 %).

Ces baisses s’expliquent par la consommation interne et sont complétées par des importations en augmentation, bien qu’elle ne représente que 2 % du lait consommé aux États-Unis. Les importations de fromages (+ 21 %) sont en hausses, tout comme le beurre (+ 79 %) pour lequel le pays est désormais importateur nette. Entre la hausse des importations et la baisse des exportations, les États-Unis ont vu leur balance commerciale divisée par deux en 2015.

Une consommation interne toujours dynamique

En 2016, les importations de fromages mais aussi de beurre devraient se poursuivre à la hausse. La présence à l’export du pays devrait rester moindre, toujours du fait de la consommation interne toujours en croissance, mais aussi de la force du dollar. Quant à la production, elle devrait elle aussi poursuivre sa croissance, estimée à 1,8 %, notamment grâce à un impact moindre de la sècheresse dans l’ouest du pays.

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