L’injection de biométhane dans le réseau est une filière en pleine expansion. Elle compte aujourd’hui 24 unités de méthanisation en France qui injectent quotidiennement 76 000 Nm3 dans le réseau. La filière jouit actuellement d’une vraie dynamique avec des perspectives d’avenir. 200 projets ont déjà réservé leur production pour injection dans le réseau à horizon 2019. Soit près de 1,3 MNm3/j injectés d’ici trois ans. GRDF s’est d’ailleurs fixé comme objectif que 100 unités injectent du biométhane dans le réseau en 2018.
Assouplir les règles
Pour enclencher cette dynamique, GRDF travaille à assouplir les règles pour faciliter l’injection de biométhane dans le réseau. Le premier des assouplissements est purement économique. Compte tenu de la qualité très satisfaisante du biométhane livré par 100 % des unités déjà en fonctionnement, le nombre d’analyses effectuées avant injection est réduit à quatre par an après une première année où les prélèvements sont mensuels. Au-delà de ce détail purement technique, il n’est plus forcément nécessaire à une unité de méthanisation de se trouver dans une commune gazière pour injecter du biométhane. Ce qui ouvre la porte à de nouveaux porteurs de projets. Denis Mécrin précise un dernier point en cours de réflexion :En 2017, GRDF effectuera des tests de Rebours de biométhane. C’est-à-dire refouler du biométhane des réseaux de distribution vers les réseaux de transport. Ce qui permettrait à des zones ou la demande en gaz est faible en été notamment de pouvoir produire du biométhane sans contrainte de volume. C’est d’autant plus attendu que deux tiers des unités injectant actuellement ont déjà fait une demande d’augmentation de leur capacité d’injection.
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