L'Insee observe une hausse des prix et des charges

La production animale s’accroît de 17,3% en valeur, portée par l’augmentation des prix (+21,5%), alors que les volumes diminuent à nouveau (-3,4%). © Littlewolf1989/Adobe Stock
Le compte prévisionnel de l’agriculture établi par l'Insee décrit les performances de l’agriculture en tant qu’activité économique dans un contexte impacté par l’inflation, la crise énergétique et les conditions climatiques. 
La production végétale augmente de 18,6% en valeur, mais les évolutions sont très contrastées selon les produits. Sous l’effet des conditions extrêmement chaudes et sèches de l’été, les productions de céréales, de protéagineux, de betteraves et de pommes de terre diminuent en volume, tandis que leurs prix augmentent fortement.
Ainsi, tandis que la production de céréales est inférieure de 10,9% en volume à celle de 2021, le recul atteint 29,2% pour le maïs, pénalisé par de faibles rendements, après la très bonne récolte 2021. La baisse est également prononcée pour les protéagineux (-21,3%).
La production animale, quant à elle, s’accroît de 17,3% en valeur, portée par l’augmentation des prix (+21,5%), alors que les volumes diminuent à nouveau (-3,4%).

Très fortes hausses des prix des intrants

En 2022, les consommations intermédiaires de la branche agricole augmenteraient fortement en valeur (+12,4%), sous l’effet de la hausse des prix (+18,1%). Ces augmentations sont bien plus élevées que celles de l’année précédente (respectivement +3,3% et +3,1%). Premier poste de dépense, les achats d’aliments pour animaux (hors produits agricoles intraconsommés) progressent de 11,6% en valeur. Leurs prix augmentent fortement (+22,1%), suivant l’évolution du prix des céréales. Les difficultés à nourrir les bêtes ont pu amplifier les ventes du cheptel, aussi les dépenses d’achats pour animaux diminuent sensiblement en volume (-8,6%).
Les prix de l’énergie s’accroissent de 39,1%, après la hausse déjà forte de l’année précédente (+20,7%). La facture énergétique des exploitations s’alourdit de plus d’un tiers (+33,6%).
Liés aux prix du gaz, les prix des engrais et amendements bondissent de 78,4%. Cette hausse exceptionnelle résulte des effets successifs de la reprise économique avec la sortie du confinement, puis du conflit en Ukraine. Pour la troisième année consécutive, leur recours diminue en volume (-16,6% en 2022 et -27,3% depuis 2019).
Sous l’effet de la hausse des prix, les achats d’engrais et amendements progressent néanmoins de 48,8% en valeur en 2022.
Retrouvez l'ensemble des données en téléchargement sur www.insee.fr

 

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