Miser sur la luzerne pour plus de protéines

Implanter une luzernière, la solution pour gagner en autonomie protéique. © O.Lévêque/Pixel Image
Chaque année, le Gnis organise le concours prairie. Le concours s’adresse aux étudiants de BTS et d’IUT. En binôme, les étudiants se mettent dans la peau d’un technicien afin d’analyser et d’améliorer le système fourrager d’une exploitation d’élevage, en proposant le choix et la conduite d’une espèce prairiale adaptée. 

Gagner en autonomie protéique

Louis Martin et Florian Claudon, étudiants à l'EPLEFPA de Mirecourt, gagnants du concours prairies pour la région Grand-Est, ont fait le choix de travailler sur une exploitation en polyculture élevage dans les Vosges. Située à Bult à 320 m d’altitude à l’est du plateau lorrain, Philippe Martin dirige seul son exploitation. Elle compte 65 vaches allaitantes, 120 taurillons à l’engraissement et une SAU de 165 ha composé de 100 ha de céréales, 20 ha de maïs et 45 ha de prairies permanentes. 
Une des priorités de l’éleveur est de gagner en autonomie protéique dans l’objectif de faire baisser la consommation des douze tonnes de correcteur azoté achetés par an. Aujourd’hui, son bilan fourragé est équilibré par des achats extérieurs à hauteur de 75 tonnes de matière sèche. 

Implanter une luzernière

Les étudiants ont alors travaillé sur une idée de réimplanter des prairies temporaires dans la rotation afin de sécuriser le bilan et de gagner en autonomie protéique. En prenant en compte les objectifs de l’éleveur et le contexte pédoclimatique de l’exploitation, la proposition s’est tournée vers l’implantation d’une luzernière sur une surface de 6 ha. Elle sera semée après une orge d’hiver pour une durée de quatre ans avec un coût d’implantation de 132 € par hectare. Elle sera mise en rotation avec du blé, du colza, du maïs et de l’orge d’hiver.

Un gain de 10 000 €

Sur le point économique, la luzernière pourra éviter à l’agriculteur l'achat des 75 tonnes de matières sèches nécessaire chaque année et qui représente une dépense d’environ 5 000 €/an et les douze tonnes de correcteur azoté, une dépense qui se chiffre en moyenne à 4 600 €/an. Ainsi, l’exploitation sécurise son bilan fourrager sans dépendre des achats extérieurs qui se chiffre à presque 10 000 € et gagne également en autonomie. 
De plus, au niveau environnemental, la culture de luzerne va rallonger les rotations, restructurer le sol grâce à ses racines pivotantes et restituer entre 80 et 100 unités d’azote à la culture suivante lors de son retournement. Une restitution qui, là aussi, améliore l’autonomie de l’exploitation et les impacts environnementaux du système de production.

Grand-Est : Louis Martin et Florian Claudon, EPLEFPA de Mirecourt
Centre-Sud-Est : Marie Bovagne et Anaïs Demolis étudiantes, Iseta Poisy
Sud Ouest : Édouard Chambert et Jérémy Serieys, étudiants à l’institut François-Marty

 

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