Notre contribution à la décarbonation participera à la pérennité de nos filières

La Coopération Agricole nutrition animale œuvre à la création d'un modèle économique valorisant la décarbonation de l'alimentation animale. ©Happyculteur/Adobe Stock

Alors que la crise sanitaire perturbe fortement l’organisation de la filière, la Coopération Agricole (LCA) nutrition animale poursuit son engagement pour lutter contre le réchauffement climatique.

« Même si le monde s’arrête, les animaux sont toujours présents et à nourrir. L’activité alimentation animale s’est globalement maintenue lors du premier confinement avec toutefois de fortes hétérogénéités entre les filières. Les productions de pintades et de canards, particulièrement consommées en RHF, ont été fragilisées », confie David Saelen, vice-président de LCA nutrition animale et président de Novial (Hauts-de-France).

Forts de l’expérience du printemps dernier, les coopératives de nutrition animales abordent cette nouvelle période avec plus de confiance.

« Notre ambition est de garantir aux élevages un approvisionnement régulier en aliments », assure David Saelen.

En dépit du contexte sanitaire, les entreprises de la nutrition animale continuent d’œuvrer en faveur de la réduction de l’empreinte carbone en élevage.

Financer le surcoût du soja non déforestant

« 60 à 70% de l’impact carbone des filières d’élevage provient de l’alimentation animale et 80 % du coût carbone de l’alimentation animale est porté par les matières premières. Pour réduire l’impact environnemental de l’élevage nous devons donc agir sur ces matières premières », appuie Frédéric Monnier, vice-président de LCA nutrition animale et directeur nutrition animale de la Cavac.

Afin de répondre à cet enjeu, LCA nutrition animale a identifié deux principaux leviers d’actions, à savoir :

- le développement de filières de protéines locales via le plan protéines prévu dans le plan de relance ;

- le travail sur l’approvisionnement en soja d’importation, avec l’engagement « zéro déforestation d’ici 2025 » que LCA nutrition animale a pris avec Duralim.

« Le soja non déforestant a un surcoût, de l’ordre de 20 à 70 millions d’euros. Il faut avoir à l’esprit que les filières animales ne pourront pas supporter seules ces engagements de surcoût. Et le consommateur n’est pas prêt à payer », pointe Frédéric Monnier.

Le soja non déforestant a un coût mais aussi une valeur : le gain carbone est estimé à 1,4 M t eqCO2. LCA Nutrition Animale vient de lancer une étude de faisabilité visant à financer le surcoût du soja non déforestant par des crédits carbones.

« Les avancées du secteur doivent pouvoir bénéficier aux éleveurs", estime Frédéric Monnier. LCA nutrition animale souhaite accompagner l’intégration des données d’émissions de gaz à effet de serre de l’alimentation animale dans les outils qui mesurent l’impact carbone des filières d’élevage, tel l'outil CAP'2ER.

Notre contribution à la décarbonation participera à la pérennité de nos filières d’élevage. La France ne peut pas être seule en pointe. Il faut une ambition européenne. Nous espérons entraîner d’autres pays dans cette démarche., notamment à travers le FEFAC », conclut Jean-Luc Cade, président de la Coopération Agricole nutrition animale et président de La Garun Paysanne.

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