Nutrition animale : baisse historique de la production d’aliments

La baisse moyenne de production d'aliments toutes filières confondues atteint 6,6 %.
Une baisse historique. En 2022, le recul de la production d’aliments pour animaux d'élevage, toutes filières confondues, atteint 6,6 %.
 
Les aliments pour ruminants sont ceux qui enregistrent la baisse la plus modérée. Celle-ci est surtout localisée sur les filières « bovins allaitants », ce qui s’explique en partie par le contexte de décapitalisation dans la filière bovine.
En production laitière, l’impact de cette décapitalisation a été en grande partie compensé par un niveau de production soutenu, à la faveur de l’amélioration des cours du lait. C’est pourquoi elle reste la seule filière dont les chiffres sont relativement stables.
 
La demande en aliments pour volailles affiche un recul de 800 000 t (- 10,2%). Celle en aliments destinés à la volaille de chair a tout particulièrement été affectée par l’épidémie d’influenza aviaire qui a touché de plein fouet la filière. Les aliments pour palmipèdes sont les plus touchés, avec une baisse de 30 % de la production en 2022.
 
Pour le porc, le secteur enregistre une perte de 300 000 tonnes d’aliments, dans un contexte de décapitalisation du cheptel de truies et de baisse de production de la filière porcine française.
 
Ce recul touche tous les segments de production, y compris ceux qui sont placés sous label de qualité : bio, label Rouge et AOC.
 

Une tendance qui se prolonge


Ce mouvement ne semble pas vouloir s’en tenir là. En janvier 2023, la production nationale d’aliments composés pour animaux d’élevage est en recul de 3,4 % par rapport à janvier 2022. Un chiffre qui cache un fort contraste d’un type d’élevage à l’autre.

Les seuls aliments qui connaissent une hausse en janvier 2023 sont ceux qui sont destinés aux vaches : + 2 %. Les aliments pour les autres bovins accusent une baisse légère de la demande ; seulement – 0,7 %.

La baisse de la demande la plus marquée concerne les aliments pour la volaille, à - 7,6 %. Une dégringolade toujours liée à l’influenza aviaire. Son impact se fait sentir en volailles de chair, avec les nouveaux foyers, le recul des mises en place ou les baisses de densité dans certaines zones. Ce chiffre global cache cependant une grande disparité, puisque, si la demande en aliments pour pondeuses augmente légèrement (2,8 %), la baisse est forte pour d’autres espèces : - 33,2 % pour les palmipèdes et – 37 % pour les cailles.
 

 

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