OasYs, un système qui s’adapte au changement climatique

L’objectif du système OasYs est de vivre du lait en contexte d’aléas climatiques, en minimisant le recours aux ressources en voie de raréfaction (eau et énergie fossile). Mis en œuvre depuis 2013, le système est en place pour 20 ans. ©DR
L’adaptation au changement climatique du système OasYs, mis en place à l’Inrae de Lusignan (Vienne), repose sur la diversification des ressources fourragères et l’évolution de la stratégie d’élevage. Les résultats technico-économiques sont encourageants. 

Depuis 2013, l’équipe de l’Inrae de Lusignan a mis en place un système laitier agroécologique dans l’optique de l’adapter au changement climatique. Ce système, qui s’étend sur 90 ha et compte 72 vaches laitières holstein ainsi que les génisses de renouvellement, repose sur le pâturage et la diversification des ressources fourragères. Le système fourrager est basé sur trois rotations : une rotation entièrement pâturée, une rotation pâturée avec des cultures à double fin et une troisième destinée à fournir des stocks fourragers équilibrés, de la paille et des cultures de vente. 

La luzerne comme base des prairies

L’équipe fait pâturer à la fois des prairies temporaires multi-espèces et des cultures annuelles. La composition de chaque prairie diffère afin d’avoir une production répartie sur l’année. Les cultures annuelles sont soit des cultures dédiées au pâturage d’été, d’automne ou d’hiver (millet-moha-trèfles, ray-grass d’Italie-trèfles, colza, radis fourragers, betterave), soit des cultures à double fin (céréales-protéagineux, sorgho monocoupe). Les fourrages conservés sont également diversifiés. On trouve des prairies multi-espèces de quatre ans à base de luzerne (ou de trèfles dans les zones hydromorphes), d’intercultures et de cultures d’hiver (céréales-protéagineux) ou d’été (maïs ou sorgho). Le système est conduit sans irrigation et avec peu d’intrants (moins de 5 kg N minéral/ha et un IFT > 0,5 [hors prairies]).
L’équipe a récemment implanté des arbres fourragers avec un triple objectif : atténuer et s’adapter aux effets du changement climatique, contribuer à l’autonomie fourragère ainsi qu’au bien-être animal et valoriser et protéger les ressources (sol, eau et biodiversité).

Un pâturage tout au long de l’année 

 « Sur les cinq premières années du projet, la diversité des couverts a permis un pâturage tout au long de l’année », indique Sandra Novak, chercheuse à l’Inrae et auteure de l’étude.

La majorité du fourrage pâturé provient des prairies multi-espèces de cinq ans. La chicorée a permis d’allonger le pâturage estival, le plantain a permis d’avancer le pâturage du début d’automne, la betterave a fourni un fourrage à pâturer l’hiver. Le méteil et le sorgho ont aussi permis d’allonger la saison de pâturage. En revanche, les mélanges à base de colza, de radis ou de navet fourrager et les cultures d’été ont rarement eu de bonnes conditions d’implantation. 
 
Retrouvez l'article complet dans le numéro de février de Cultivar Élevage : 

Cultures fourragères

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