Phytothérapie et aromathérapie : une nouvelle méthode d’évaluation

Phytothérapie et aromathérapie : une nouvelle méthode d’évaluation. © Motortion/AdobeStock
Alors que la phytothérapie et l’aromathérapie sont davantage pratiquées dans les élevages, elles ne répondent pas à tous les critères. L’absence de limite maximale de résidus a poussé l’Anses et l’Agence nationale du médicament vétérinaire à travailler sur une nouvelle méthode d’évaluation. 
 
Aujourd’hui, les préparations à base de plantes (phytothérapie) ou d’huiles essentielles (aromathérapie) sont de plus en plus utilisées dans les élevages comme alternatives aux autres médicaments. Cette pratique pose question puisqu’il n’est pas possible de garantir l’absence de risque pour les consommateurs de denrées alimentaires provenant des animaux ainsi traités. 

« La grande majorité des plantes, préparations de plantes et huiles essentielles fréquemment utilisées en médecine vétérinaire n’ont pas fait l’objet de l’évaluation prévue par la réglementation sur les médicaments vétérinaires. De ce fait, elles ne peuvent pas être utilisées à des fins thérapeutiques sur des animaux producteurs de denrées alimentaires. L’impossibilité d’emploi est due notamment à l’absence de limite maximale de résidus (LMR), à savoir la quantité maximale de substances actives contenues dans le médicament que l’on peut retrouver dans les denrées alimentaires d’origine animale, sans que cela ne présente de risque pour la santé des consommateurs », indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

En effet, la LMR fait partie, au niveau européen, des prérequis pour autoriser la mise sur le marché de médicaments vétérinaires pour les animaux destinés à la production de denrées alimentaires.

Une liste de plantes sans LMR 

Pour faire face à cette situation, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), au sein de l’Anses, souhaite proposer une méthode d’évaluation adaptée pour les préparations à base de plantes ou d’huiles essentielles. L’objectif serait de définir une liste de plantes pour lesquelles il n’y aurait pas de LMR et donc que leur utilisation serait considérée comme « sans risque pour le consommateur ». 
 

« Cette méthode propose une approche scientifique pour évaluer les plantes et vérifier qu’elles ne présentent pas de danger. Une reconnaissance européenne de cette méthode permettrait le classement LMR de nombreuses plantes et éviterait que les utilisateurs aient recours à la phytothérapie et à l’aromathérapie en dehors du cadre réglementaire, comme c’est le cas actuellement », indique Jean-Pierre Orand, directeur de l’Anses-ANMV.

Une nouvelle méthode soumise à la validation de l'UE

La méthode développée a déjà été testée sur 21 plantes, huiles essentielles ou substances significativement présentes dans les huiles essentielles couramment utilisées en médecine vétérinaire. Prochainement, elle devrait être proposée à l’Agence européenne du médicament (EMA) pour pouvoir être utilisée. 
 

Sophie Barreteau, adjointe au directeur de l’Anses-ANMV affirme : « Notre travail est un pas en avant vers l’inscription des substances végétales dans une liste adaptée de la réglementation LMR et donc vers la possibilité d’utiliser des plantes et huiles essentielles en médecine vétérinaire sans risque pour le consommateur, afin de répondre à la forte attente des éleveurs et des vétérinaires qui souhaitent utiliser des alternatives aux antibiotiques de synthèse. »

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