
Loi Egalim
Politiques et producteurs mobilisés pour le respect de la loi Egalim

Alors que les négociations commerciales annuelles vont bientôt toucher à leur fin, politiques et producteurs restent mobilisés pour faire respecter la loi Egalim.
Les agriculteurs français pourront-ils enfin être rémunérés convenablement au terme des négociations commerciales qui doivent prendre fin le 1er mars prochain ? Vigilants sur l’application de la loi Egalim, 60 députés ont signé une tribune « pour une juste répartition de la valeur dans le cadre des négociations commerciales des produits alimentaires ».
« La construction du prix doit se faire en « marche avant » : le prix d’un produit alimentaire doit se construire sur la base de ces coûts de production pour s’imposer à l’industriel, puis à la grande distribution, et non pas l’inverse », affirment les députés, qui soutiennent les démarches initiées par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, et Agnès Pannier-Runnacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie, afin de faire appliquer la loi Egalim : prise en compte des coûts de production, multiplication des contrôles de la DGCCRF, une plus grande transparence des négociations.
Tolérance zéro pour la FNPL
Les filières, en particulier la filière laitière, restent également très vigilantes sur le respect de la loi Egalim. Alors que "le marché intérieur a été dynamique, que la consommation des ménages est en forte hausse, que l’export n’a pas subi la crise sanitaire mondiale que nous traversons [...], en dépit de tout cela, le prix annoncé au paysan baisse. Pour la FNPL, des euros sont dus dans les cours des fermes, une baisse des prix en 2021 serait une provocation", met en garde la FNPL dans un communiqué en date du 18 février 2021. Et de poursuivre :
"Nous considérons que la sortie du système actuel des négociations annuelles destructrices de valeur au profit de la contractualisation pluriannuelle installée dans le dialogue est une direction prometteuse. Le prix de la matière agricole doit être en exergue et pas en variable. C’est l’esprit de la loi ! Elle doit être appliquée intégralement et sur tous les produits laitiers, marques nationales et MDD comprises, comme l’a confirmé Serge Papin à l’ensemble de la filière lors du dernier conseil d'administration du Cniel."
« En 2021, la FNPL sera, dans toute la France, mobilisée pour s’assurer que la loi est respectée (Article L 442-7 du Code de commerce), et le fera clairement savoir si ce n’est pas le cas, notamment à l’aide de l’adresse signalement@agriculture.gouv.fr mise en place par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation afin de signaler les comportements abusifs constatés en magasins », affirme la FNPL.



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