Réimplanter une prairie existante pour une meilleure production

Marie Bovagne et Anaïs Demolis étudiantes en BTS ACSE à l’Iseta Poisy ont participé au concours prairies organisé par le Gnis. ©DR
Chaque année, le Gnis organise le concours prairie. Le concours s’adresse aux étudiants de BTS et d’IUT. En binôme, les étudiants se mettent dans la peau d’un technicien afin d’analyser et d’améliorer le système fourrager d’une exploitation d’élevage, en proposant le choix et la conduite d’une espèce prairiale adaptée. 

Une SAU composée à 100 % de prairies

Marie Bovagne et Anaïs Demolis étudiantes en BTS ACSE à l’Iseta Poisy sont les lauréates du concours prairie de la région Centre-Sud-Est. Elles ont choisi de s’intéresser à l’EARL Fumex située sur la commune de Seynod, à proximité d’Annecy, en Haute-Savoie. Cette exploitation se compose de 70 prim’holstein et produit environ 380 000 litres de lait chaque année. Elle dispose d’une SAU totale de 88 ha uniquement implantés en prairies dont 73 ha de prairies permanentes et 15 ha de prairies temporaires. 

Gagner en autonomie fourragère

Aujourd’hui, l'exploitant n’est pas autonome en fourrages et désire renouveler certaines prairies vieillissantes et peu productives. En accord avec l’agriculteur, les étudiantes ont alors réalisé un diagnostic sur une prairie d’environ 3 ha qui selon l’éleveur était la plus dégradée de son assolement. 
Le binôme a effectué plusieurs prélèvements floristiques dans de nombreux points de la prairie pour mettre en évidence la présence d’une multitude d’espèces à faible productivité. Finalement, les étudiantes ont fait le choix d’une réimplantation car une simple rénovation de la prairie, par sur semis notamment, aurait été insuffisante en raison de la dégradation déjà très avancée de la flore présente. 

Un mélange fétuque, ray-grass et trèfle blanc

Avec l’aide de logiciels fournis par le Gnis et les conseils de techniciens, le choix des espèces et des variétés s’est porté sur un mélange fétuque des prés (variété Praniza), ray-grass Anglais (variété torgal) et trèfle blanc (variété magnifico). Ainsi, ce mélange répondait aux attentes de l’éleveur puisqu’il est adapté à la fauche avec de bons rendements et aussi à la pâture pour les génisses. 
En pratique, l’exploitation ne dispose pas de matériel pour le travail du sol. Par conséquent, les charges ont été plus élevées pour réaliser la réimplantation du à l’intervention d‘une ETA. Ainsi le budget total pour les 3 ha s’est chiffré à 1430 €. En revanche, sur plusieurs années et en prenant en compte les charges d’achat de fourrages actuels liées à l’absence d’autonomie fourragère, l’exploitation pourra réaliser un bénéfice annuel de 5525 € grâce à l’amélioration du système fourrager proposé. 
 
Les articles des lauréats des autres régions sont à découvrir ici :
Grand-Est : Louis Martin et Florian Claudon, EPLEFPA de Mirecourt
Sud Ouest : Édouard Chambert et Jérémy Serieys, étudiants à l’institut François-Marty
 

Cultures fourragères

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15