Les dégâts causés en prairies en 2020 auront également des conséquences en 2021, et ce, indépendamment des conditions climatiques de cette nouvelle année. C’est pourquoi il est essentiel d’intervenir sur les prairies affaiblies en introduisant de bonnes espèces fourragères, insiste le Gnis.
Resemer ou sursemer
Les ressemis ou les sursemis s’imposent comme la solution la plus rapide, économique et efficace. Le Gnis rappelle les six questions clés à se poser pour choisir la ou les bonnes espèces :- Dans quel type de sol : humide ou sain l’hiver, séchant ou frais l’été ?
- Pour quel usage : pâturage, fauche, alternance fauche/pâturage ?
- Pour combien d’années souhaite-t-on conserver la flore ?
- Pour quelle période de production : tôt au printemps, en été, tard à l’automne ?
- Pour quels types d’animaux et le degré d’exigence des animaux ?
- Pour quelles conditions climatiques ?
Il est également important d’identifier les causes de dégradation de la prairie. Les aléas climatiques ne sont pas forcément les seuls responsables.
Les clés pour réussir l’implantation
Le Gnis apporte également ses conseils pour réussir l’implantation d’un ressemis ou d’un sursemis :- La densité de semis : objectif 1 000 graines/m². Semer moins dense risque de faire la part belle aux adventices, semer davantage met les plantes en concurrence, au détriment de la pérennité. La réglette du Gnis sur le choix des espèces et variétés informe les utilisateurs des PMG.
- La profondeur de semis et un bon contact terre-graine : l’objectif est de semer à 1 cm, dans la terre et non dans la matière organique que l’on peut trouver en surface. Il est nécessaire de bien rappuyer le sol pour faciliter la germination des graines et l’ancrage des jeunes racines (rouler ou faire piétiner).
- Une bonne température : attendre d’obtenir au moins 10° et bien sûr, ne pas semer lorsque l’on peut encore craindre des gelées. Pour les semis d’été, attendre le 15 août dès que les canicules ou sécheresses sont passées.
- Un minimum d’humidité : lors de l’implantation, les jeunes plantules sont sensibles au sec tant que les talles ne sont pas complètes. Ce stade est atteint environ 4 à 6 semaines après la levée.
- Faire le point sur la fertilité et le chaulage : pour que le potentiel de production des espèces sélectionnées s’exprime au mieux. En matière agronomique, le contrôle du pH est nécessaire. De même, il est intéressant de vérifier si le sol est suffisamment pourvu en phosphore et potasse.