Selon le Gnis, tout n’est pas perdu

Après une saison difficile en raison des conditions climatiques extrêmes, le Gnis affirme qu'il est nécessaire d'adapter ses pratiques et de prévoir les semis futurs.
Après une année atypique, marquée par de forts contrastes climatiques, les prairies méritent une observation attentive pour adapter ses pratiques et prévoir les semis futurs.
 
Le Gnis rappelle : 

 Au printemps, l’herbe a démarré très vite, puis s’est ralentie et s’est arrêtée. Il en résulte un surpâturage des prairies et la distribution de stocks fourragers qui étaient destinés à l’hiver. Le coût de ce fourrage récolté est sans commune mesure avec le coût d’un fourrage pâturé directement par l’animal. 

Après la sécheresse, la chaleur exceptionnelle et la disparition de certaines plantes, des espèces pionnières réapparaissent avec les pluies, comme les pâturins ou le mouron.

 Le pâturin commun est appétant, précise le Gnis, de bonne valeur alimentaire, mais possède des racines superficielles et disparaît vite au début d’une période sèche. D’autre part, ce dernier perturbe le développement des graminées de fort intérêt, comme le ray-grass anglais.  

Si les pâturins sont très présents, un sursemis peut être prévu au printemps. À l’automne, il n’est plus possible de l’envisager après le 15 septembre. 
 

Quelques conseils

Pour préserver le potentiel de sa prairie, il convient de respecter une certaine hauteur d’herbe et de ne pas descendre en dessous de 5 cm en fin de saison. Ainsi les inconvénients du surpâturage sont mieux évités (nanification de certaines graminées, multiplication des adventices). Une végétation trop haute pour l’hiver retarde aussi le redémarrage au printemps suivant. Le Gnis conseille de passer un broyeur ou de laisser quelques animaux à faibles besoins dans la parcelle. Avant l’hiver, l’institut recommande un apport de fumier vieilli qui apporte des fertilisants et qui favorise les auxiliaires, comme le ver de terre.

Celui-ci dégrade la matière organique, brasse les différents horizons de fertilité et ses galeries sont drainantes et aèrent le sol. Tout ceci favorise les plantes à racines profondes qui résistent mieux à la sécheresse et à l’arrachement, spécifie le Gnis.

Ce fumier peut être épandu dans les zones où les déjections sont moins abondantes. Pour rappel, une tonne de matière sèche nécessite 25 unités d’azote, 8 unités de phosphore et 28 unités de potasse.  Et pour remonter d’un demi-point le pH (optimun à 6,2 pour privilégier les légumineuses), 750 kg de chaux (CaO) sont nécessaires.


Le choix des espèces 

Le bilan de cette saison fourragère montre que les espèces qui ont le mieux résisté aux conditions climatiques sont la luzerne, le dactyle, la fétuque élevée, le lotier et le trèfle blanc.

Le ray-grass anglais, quant à lui, a cessé de produire mais n’est pas mort. De plus, sa morphologie gazonnante a permis d’occuper la strate inférieure et ainsi de limiter l’invasion des adventices, note le Gnis.  

Pour les éleveurs qui optent pour la gestion de stocks de fourrage sur pied et le pâturage au fil, le choix des espèces portera sur une bonne proportion de légumineuses et des variétés résistantes aux maladies et à la remontaison. Le Gnis préconise aussi de semer des betteraves comme fourragères annuelles, de forte capacité à survivre en période de canicule et pouvoir de récupération, et qui peut se pâturer au fil. De même, les semis de prairies sous couvert de méteil ou de céréales permettent de sécuriser l’implantation, période où les plantules peuvent être sensibles aux coups de chaleur ou de sécheresse. Les cultures dérobées fourragères peuvent aussi diversifier l’assolement et la ration des animaux. Le Gnis rappelle que toutes les informations concernant 26 espèces fourragères sont répertoriées sur la réglette du Gnis, qu’il est possible d’obtenir gratuitement par simple demande à la délégation régionale.   
 
 
 

Cultures fourragères

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