[Témoignage] « Les couverts, des fourrages extra  ! »

Les animaux pâturent les couverts à partir du 1er octobre, et peuvent y rester jusque mi-novembre, voire début décembre, si les conditions le permettent. Photo : Kévin Morel
Les animaux de Kévin Morel pâturent les couverts depuis plusieurs années, en pâturage tournant dynamique. Si la composition du mélange s’est affinée au fil du temps, elle répond toujours à un double objectif, agronomique et fourrager.

« Les couverts sont des fourrages extra ! », affirme Kévin Morel, éleveur de vaches allaitantes charolaises croisées aubrac, dans la Marne, à la limite de la Meuse. Pour celui qui élève et engraisse toutes ses bêtes 100 % à l’herbe, et au pâturage huit à neuf mois dans l’année, les couverts offrent une ressource fourragère à une période où les prairies sont moins productives.

« Je pratique l’agriculture de conservation des sols. Au départ, j’ai implanté des couverts derrière blé dans un objectif agronomique. Je faisais des couverts biomasses classiques, avec du radis, de la phacélie ou encore du colza fourrager. En 2016, il a fait sec à l’arrière-saison, et j’ai fait pâturer les couverts pour pallier le déficit. C’était un bon appoint, mais j’ai trouvé les performances des animaux moins bonnes, et surtout j’ai eu des soucis de comportements, a priori liés aux crucifères. J’ai donc fait évoluer la composition du couvert, pour répondre à un double objectif : agronomique et fourrager », explique l’éleveur.

Aujourd’hui, ce sont 20 à 25 ha de couverts qui sont implantés derrière blé, avec un mélange composé d’avoine brésilienne, de vesce commune, de pois fourrager, de trèfle d’Alexandrie mais aussi de seigle forestier. « C’est très qualitatif. J’intègre le seigle comme couvert relais pour l’hiver. En effet, après le passage des animaux, il ne reste plus grand-chose. Le seigle repart et couvre bien le sol en hiver. On pourrait peut-être imaginer aussi implanter du RGI », détaille Kévin Morel.

Pâturage tournant dynamique

Les animaux pâturent les couverts à partir du 1er octobre, et peuvent y rester jusque mi-novembre, voire début décembre, si les conditions le permettent. L’important : ne pas trop dégrader le sol avec les animaux. « Au départ, je craignais la compaction des sols, surtout avec les génisses lourdes en finition. Je retirais les animaux fin octobre, pour ne rien risquer. Petit à petit, je teste, je les laisse plus longtemps et j’observe. Si je me permets ces tests, c’est car je pratique le pâturage tournant dynamique. Je déplace les animaux tous les jours, avec un fil avant, et un fil arrière. C’est vrai que le chargement instantané est très élevé, mais si le sol est dégradé à un endroit, ce sera sur une surface limitée », indique Kévin Morel.

 

Retrouvez l'intégralité de l'article dans le numéro d'avril, ainsi que d'autres témoignages sur le pâturage des dérobées et des couverts.

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