Ter'élevage : tension en bovins et relance ovine

Christophe Godet (à gauche) et Jacques Chauviré, président et directeur de Ter'élevage, le 20 mars à l'assemblée générale de Mésanger. Photo : N. Tiers
Lors de son assemblée générale du 20 mars à Mésanger (Loire-Atlantique), l'union de coopératives Ter'élevage a annoncé pour 2013 un chiffre d'affaires de 287 millions d'euros et un résultat négatif de 177 000 euros.
Avec 4835 adhérents, l'activité bovine représente 273 millions d'euros, l'activité ovine 13 millions d'euros (504 adhérents) et l'activité caprine 541 000 euros (149 adhérents).

Le directeur Jacques Chauviré et le président Christophe Godet expliquent:

Le chiffre d'affaires est à peu près stable. La légère baisse est liée à la cession à Sicarev de notre activité de négoce sur les veaux qui concernait 30 000 têtes. Concernant le résultat, dans un contexte de manque d'animaux, nous avons dû batailler face à la concurrence pour maintenir nos volumes.

Le nouveau centre de tri de Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) qui démarrera son activité le 9 avril prochain, en remplacement de trois autres sites, a vocation à devenir un atout concurrentiel de Ter'élevage, en permettant notamment d'optimiser la logistique. Il doit répondre aussi à la demande de "chevilles" de la part d'Elivia. Ter'élevage écoule 75% de ses volumes auprès d'Elivia: elle est le premier fournisseur de l'industriel dont elle représente 25% des approvisionnements.

Recapitalisation des cheptels

En 2013, Ter'élevage a commercialisé près de 70 000 jeunes bovins (JB). Le volume se maintient en races à viande, dans un marché stable. En revanche, le volume diminue pour les JB de races laitières (-5%) dans un marché français très dégradé (-7,5%).

Les jeunes bovins laitiers nous sont demandés par notre principal client Elivia, mais nous en avons de moins en moins. C'est la raison pour laquelle nous avons créé l'activité de veaux démarrés, qui représente aujourd'hui 700 veaux dans six élevages, indique Jacques Chauviré.

Avec près de 57 000 têtes, il y a également eu une coupure sévère dans les approvisionnements de gros bovins (-10%) en raison de la baisse de la réforme des vaches aussi bien dans les élevages allaitants que dans les élevages laitiers.
La baisse est sensible aussi pour les veaux de huit jours (-5%) toujours en raison de la recapitalisation des cheptels. Les veaux représentent 48% des 117 000 animaux maigres commercialisés par Ter'élevage.

En revanche, Ter'élevage se satisfait de l'augmentation des mises en place de broutards et laitonnes
(38 600, soit +1,3%) liée notamment au lancement en 2012 des contrats à objectifs partagés (COP). En consacrant une enveloppe de 3,5 millions d'euros au développement de la production de JB, Ter'élevage a créé 3750 places d'engraissement de JB et en a rénové 6458 (fin 2013).

À raison de 200 places créées par mois et 300 places rénovées par mois depuis le lancement de ces contrats, nous avons atteint et même dépassé notre objectif, souligne Jacques Chauviré.

+30 000 agneaux en cinq ans

Si l'activité ovine arrive loin derrière l'activité bovine dans le chiffre d'affaires de Ter'élevage, l'union de coopératives a néanmoins lancé à l'occasion de cette assemblée générale de mars 2014, un plan ambitieux pour développer la production ovine. Car Ter'élevage a perdu 20% de son effectif de brebis en dix ans, et 50% des brebis restantes sont détenues par des éleveurs de 50 ans et plus.

Une réflexion démarrée fin 2012 a abouti à ce plan de relance auquel sont consacrés 650 000 euros dans l'objectif d'augmenter la production de 30 000 agneaux en cinq ans.
Baptisé TOP (Ter'élevage Ovins Production), le dispositif s'adresse aux 504 adhérents de Ter'élevage, ainsi qu'aux candidats à l'installation.

Les trois axes sont:
► l'augmentation des performances des élevages de +0,2 agneau par brebis (par des moyens génétiques, sanitaires et d'équipement)
► la formation de 20 éleveurs ovins, qui sera cofinancée par Ter'élevage à hauteur d'un tiers
► la sécurisation du revenu en déterminant un prix de vente de référence sur la base d'1,5 Smic.

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