Tester des produits et rester efficace

La SARL Novalait est la résultante de l’association de trois exploitations agricoles à Graffigny-Chemin (Haute-Marne). Photo : M. Lecourtier/Pixel image
La SARL Novalait, à Graffigny-Chemin (Haute-Marne), compte aujourd’hui dans son étable 310 vaches laitières dont 275 prim’holstein et 35 jersiaises. La taille importante du troupeau résulte de l’association de trois fermes qui ont constitué une société civile laitière (SCL) uniquement, donc, pour la production laitière. Quatre salariés à temps plein sont embauchés sur cette structure laitière un peu particulière. Leur moyenne d’âge est de trente ans.

Outre les vaches taries qui ont l’occasion de pâturer, les vaches en lactation sont conduites hors-sol. Elles disposent toutefois d’une aire d’exercice sur caillebotis et tapis de 600 m2 et d’un bâtiment singulier à plus d’un titre pour vivre. Le bâtiment aux allures d’entrepôt industriel se veut très technologique.

Tous les côtés du bâtiment et les arches qui sont sur le toit sont équipés de murs Isocell à gestion automatique. Les différents “murs” étant gérés de manière indépendante selon différents critères de l’environnement intérieur et extérieur au bâtiment. Des capteurs assurent les mesures de températures, de vent et de pluie à l’extérieur comme à l’intérieur du bâtiment.
Photo : M. Lecourtier/Pixel Image

Le laboratoire de Ph. Deru

La très grande majorité des équipements présents au sein du bâtiment de la SARL Novalait ne vient pas de très loin. En effet, l’un des associés, Philippe Deru, est également fournisseur de matériels d’élevage. Les bâtiments de sa société sont à peine à cinquante mètres du bâtiment de la SARL Novalait. De fait, le bâtiment d’élevage permet de mettre en avant les produits vendus par l’EURL Ph. Deru.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est équipé de différents types de logettes. En plus de les montrer en condition réelle, c’est un très bon moyen de les tester avant leur commercialisation. Philippe Deru précise :

La SARL Novalait est une exploitation comme une autre qui doit gérer ses investissements. Un contrat lie cependant l’EURL Ph. Deru à la SARL pour les essais de prototypes. Quand il s’agit d’un prototype, c’est l’entreprise Ph. Deru qui finance l’investissement et sa mise en place. Toutefois, ce dernier ne doit pas pénaliser la productivité du troupeau. Au-delà des prototypes, l’installation de nouveaux matériels sur l’exploitation avant leur commercialisation permet aussi de se donner une idée de leur fonctionnalité. Un produit notamment qui a été essayé sans succès sur la ferme n’a jamais été vendu ensuite. La SARL Novalait est un peu notre laboratoire.

À gauche, une bande alimentant l'auge. À droite, un des murs Isocell.
Photo : M. Lecourtier/Pixel Image

Beaucoup de matériels, au contraire, ont rencontré un succès technique avant d’être vendus. C’est le cas du mur Isocell ou des logettes Libertie Flex et Logistalle.

Une production de haut niveau

Au-delà des murs et des logettes, la SARL Novalait est également équipée d’un système d’alimentation automatique Valmétal pour l’ensemble du troupeau. Un tapis situé à l’arrière de la “cuisine” permet d’acheminer chaque ingrédient individuellement vers l’un des deux bols mélangeurs. Une fois la ration bien mélangée, elle est, elle aussi, acheminée vers l’auge grâce à des bandes transporteuses. Ce système permet de nourrir l’ensemble des vaches en lactation et d’assurer une production de 9 900 kg/VL/an en moyenne. Soit une production de 2,7 millions de litres de lait en 2015.
Photo : M. Lecourtier/Pixel Image

Philippe Deru explique la démarche :

Notre stratégie vise à la fois la production et la santé des animaux. Nous cherchons donc au maximum une cohérence entre ce que nous leur apportons et ce qu’ils produisent. Actuellement, notre ration est calculée pour produire 31 ou 32 kg/VL/j de lait et nous sommes réellement à 31 kg/VL/j pour les prim’holstein. Pour ce qui est des taux, ils sont respectivement de 42 g/l et 33,5g/l pour le taux butyreux et le taux protéique du troupeau prim’holstein. Pour les jersiaises qui affichent 20 kg/VL/j, les taux sont plus près de 60 g/l pour le TB et 41 g/l pour le TP.

Un lait plus riche avant tout destiné à la production fromagère au sein de la toute nouvelle fromagerie Laistelle.

Des veaux bichonnés

Le bâtiment des vaches taries avec un chalet pour apporter les premiers soins aux veaux.
Photo : M. Lecourtier/Pixel Image

Produire, c’est une chose mais faut-il encore assurer la suite du troupeau. Au sein de la SARL Novalait, les veaux sont mis dans les meilleures conditions. Dès lors qu’une vache a mis bas dans un bâtiment dédié, le veau est dirigé dans un box muni d’une lampe chauffante, dans un chalet équipé pour lui prodiguer les premiers soins, afin qu’il sèche avant de rejoindre la nurserie.

Dans la nurserie équipée d’extracteur d’air et de murs Isocell à gestion automatique également, un veau passe ses sept premiers jours en case individuelle. Il rejoint ensuite des box collectifs de dix veaux au maximum du même âge. Pour les nourrir, le lait est pasteurisé. C’est-à-dire que le lait de la traite précédente est chauffé à 65 °C pendant 30 minutes puis maintenu à 45 °C jusqu’à la buvée. Jusqu’à leur sevrage à 70 jours, les veaux pourront recevoir au maximum 7 l/j de lait en distribution collective.
La nurserie est équipée d'extracteurs d'air et de murs Isocell à gestion automatique.
Photo : M. Lecourtier/Pixel Image
Les veaux passent les 7 premiers jours de leur vie en box individuel.
Photo : M. Lecourtier/Pixel Image
 
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