Tuberculose bovine : la France renforce ses mesures de prévention

Quatre nouveautés réglementaires contre la tuberculose bovine. Photo : JENOCHE/Adobe stock
En raison de l'augmentation du nombre de foyers de tuberculose bovine constatés en France, les instances sanitaires renforcent les mesures de lutte contre cette maladie.

La tuberculose bovine est une maladie infectieuse pouvant contaminer tous les mammifères, dont l'être humain. La France bénéficie du statut de pays indemne depuis 2001. Ce statut permet aux filières bovines d'exporter leurs animaux et leurs produits. Toutefois, une hausse du nombre de foyers de tuberculose bovine est constatée dans plusieurs zones géographiques : Sud-Ouest, Normandie et Corse. Ils s’ajoutent aux foyers préexistants que sont la Côte-d’Or et la Camargue.

La France a donc décidé de renforcer les mesures sanitaires pour endiguer cette maladie.

1. Formation à la biosécurité en élevage bovin. Les éleveurs dont le cheptel est touché par la tuberculose bovine seront dans l’obligation de suivre une formation à la biosécurité. Cette contrainte concerne aussi les élevages en lien épidémiologique de voisinage avec les foyers. Un budget de 3,5 millions d’euros a été alloué à cette mesure dans le cadre de France Relance.

2. Revalorisation de l’indemnisation des abattages diagnostics. Un arrêté du 25 février 2023 a révisé à la hausse le forfait d’indemnisation pour les abattages diagnostics. Destinée à l’achat d’un bovin de remplacement, cette prime doit inciter les éleveurs à éliminer les animaux suspects. La revalorisation tient compte de l’augmentation du coût des intrants.

3. Lancement d’une expérimentation vaccinale sur la faune sauvage. Les mammifères sauvages peuvent être vecteurs de la tuberculose bovine. Pour limiter ce phénomène, la France va lancer, dès ce printemps, une expérimentation vaccinale sur le blaireau. Cette mesure est un complément de la politique actuelle, qui vise à réduire de manière ciblée les populations sauvages infectées. Elle est financée par le ministère de l’Agriculture à hauteur de 250 000 €. Si les premiers tests sont positifs, la vaccination pourra être étendue à toutes les zones contaminées et peut-être à d'autres animaux.

4. Un nouveau test de dépistage. La réglementation européenne autorise désormais le recours au test interféron gamma. Grâce à lui, il est possible de réduire la durée de blocage des élevages, ainsi que le nombre d’animaux abattus, tout en assurant une surveillance optimale.

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