Ce bilan détaille les évolutions de la consommation de produits carnés en 2020.
2020 constitue une année atypique pour la consommation de produits carnés, en raison de la pandémie de Covid-19. Le mode de consommation des ménages a été impacté par les effets des confinements et déconfinements et par le report d’une partie de la consommation hors domicile vers la consommation à domicile.
Alors que depuis cinq ans, les achats des ménages en viandes tendaient à décroître, en 2020, les quantités achetées augmentent fortement.
La consommation globale de viandes en 2020 s’est encore repliée par rapport à 2019 (- 1 % en volume). Si la consommation de volailles reste quasi stable (+ 0,1 %), la viande de porc fraîche, qui est la plus consommée en France en matière de volume, est en léger recul (- 0,7 %). En 2020, la consommation totale de viandes a surtout été pénalisée par le repli de la consommation de viande bovine, veau inclus (- 2,2 %).
En revanche:
- les achats de viande de porc (hors élaborés) ont augmenté de 7 % , avec une augmentation des prix de 3,6 % en 2020 ;
- les quantités achetées par les ménages en viandes bovines hors élaborés ont augmenté de près de 3 %, alors qu’une baisse tendancielle était observée depuis plusieurs années. Dans ce contexte de demande en hausse, le prix des viandes bovines hors élaborés a progressé de 2,5 % ;
- les achats en volailles fraîches ont fortement augmenté en volume (+ 9 %), avec, toutefois, une croissance modérée des prix (+ 1,2 %). L’essentiel de cette croissance en volume est représentée par les découpes de poulet, les ménages confirmant leur désaffection pour le poulet entier prêt à cuire ;
- les produits élaborés ont été dynamiques en 2020. La viande hachée fraîche et les élaborés de volailles ont progressé de plus de 10 % en volume ;
- le segment de la charcuterie constitue toujours le premier groupe de produits carnés consommé par les ménages. Ce segment, en baisse depuis 2014, connaît, lui aussi, une reprise en 2020 (+ 3,7 % en volume par rapport à 2019). Parmi les différents produits, le jambon connaît une moindre progression (+ 2,2 %).