Conflit entre l’Ukraine et la Russie, influenza aviaire, sécheresse, inflation des coûts de productions sont autant de facteurs qui se répercutent, depuis plusieurs mois, dans les élevages.
« Face à la conjoncture alarmante, les professionnels de la nutrition animale appellent à réagir. Ils demandent que l’avenir de l’élevage en France soit considéré comme une priorité. La France doit investir pour répondre aux enjeux en matière d’environnement, d’attractivité économique et sociale, tout en maintenant le haut niveau de sécurité sanitaire et de qualité qui caractérise nos productions sur les territoires », affirme François Cholat, président du Snia.
Comme beaucoup d’industries, les entreprises de la nutrition animale connaissent une hausse de leurs coûts notamment sur les postes de l’énergie et du transport. De ce fait, une augmentation des prix des aliments pour les animaux d’élevage est automatique.
Face à l’inflation qui pousse certains éleveurs à décapitaliser leur cheptel et également aux conséquences de l’épidémie d’influenza aviaire, le secteur de la nutrition animale annonce une baisse probable de 1,2 Mt d’aliments pour animaux en 2022.
-5,7% au premier semestre 2022
« Le secteur est confronté à une baisse historique des volumes de production: -3,5% entre juillet 2021 et juin 2022, -5,7% estimée au premier semestre 2022. C’est une baisse nette de la production industrielle de près de 550.000 tonnes sur les six premiers mois de l’année 2022 », chiffre le Snia.
