Une baisse de 4,7% du méthane entérique émis avec le maïs m3

Pioneer, la marque semences de Corteva, a souhaité tester différentes génétiques de maïs fourrage selon leur empreinte environnementale. Coco/Adobe stock


Une étude réalisée avec AgroParisTech de Grignon a mis en avant une baisse de 4,7% du méthane entérique émis pour le lot de vaches alimentées avec le maïs denté farineux m3 de Pioneer. Ainsi sur l’intégralité du cycle, la baisse constatée est de 2,5% équivalent CO2 par kilo de lait.

L’élevage de ruminants est souvent pointé du doigt pour son empreinte carbone.

« Le méthane, érupté par les vaches, est plus fort en matière de gaz à effet de serre que du CO2, précise Romain Dassonneville, chef marché maïs fourrage chez Corteva. Le méthane représente les deux tiers de l’empreinte carbone associée à l’élevage. »


C’est pourquoi Pioneer, la marque semences de Corteva, a souhaité tester différentes génétiques de maïs fourrage selon leur empreinte environnementale, dont les maïs m3. Ces derniers sont des hybrides fourragers dentés. Le grain est entièrement farineux.

« Les précocités de ces hybrides sont adaptées aux zones d’élevage de France : du très précoce au demi-précoce, explique-t-il. L’amidon sera plus digestible et donc mieux valorisé par l’animal. »

 
Les maïs m3 sont des hybrides fourragers dentés dont le grain est entièrement farineux. Photo : DR


Corteva a travaillé avec les experts d’AgroParisTech à Grignon afin de mesurer l’empreinte carbone du lait produit. L’étude a été réalisée avec 2 lots de 30 vaches alimentées soit avec du maïs m3, soit avec du maïs corné denté classique. L’empreinte carbone du lait a été mesurée sur les cycles du maïs et de production de l’animal, grâce à l’outil PerfAgro. Des mesures individuelles d’émissions de méthane ont également été effectuées sur les vaches. La quantité de méthane émise a été enregistrée par un licol.

« Avec une alimentation basée sur du maïs m3, il y a une diminution de 4,7% du méthane entérique émis, explique Romain Dassonneville. Certaines flores bactériennes qui sont moins responsables d’émissions de méthane ont été favorisées. Sur l’intégralité du cycle, la baisse constatée est de 2,5% équivalent CO2 par kilo de lait. »


Un autre élément mis en avant dans cette étude est la capacité à produire davantage d’énergie digestible à l’hectare pour le maïs m3 : donc de pouvoir nourrir plus d’animaux avec la même surface de maïs fourrage ou de réduire la surface pour produire la même quantité de lait.

De plus, « l’amidon étant plus digestible, les apports de concentrés énergétiques tels que les céréales à paille ou le VL18, pourront être réduits, indique Romain Dassonneville. Souvent produits en dehors de l’exploitation, ces concentrés sont associés à une empreinte carbone non négligeable ».  

Santé - Alimentation

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15